Rodez, une ville à découvrir dans le détail

« Y a pas que Soulages ! ». Si Rodez peut s’enorgueillir du musée du maître de l’outre-noir qui donne à la préfecture de l’Aveyron une notoriété internationale, la ville est intéressante à bien d’autres égards. Depuis 2014, le bâtiment horizontal en acier Corten oxydé, dédié aux œuvres de Pierre Soulages en partage avec le musée Fabre de Montpellier, fait une subtile allusion à sa cathédrale médiévale en grès rose et à la verticalité de son clocher.

En ajoutant à la visite de ces deux célèbres réalisations la découverte des exceptionnelles statues-menhirs du musée Fenaille, le visiteur pourrait être tenté d’en rester là. L’ouvrage Rodez au XXe siècle-Les choix de la modernité  que vient de publier l’Inventaire général du patrimoine culturel, dans son numéro 311, vise à lui révéler ce qu’il ne vient pas forcément voir dans cette agglomération.

 

Après un court rappel brossant les particularités topographiques de cette butte-témoin de gneiss culminant à 634m, avec l’Aveyron coulant à son pied, les auteurs évoquent brièvement l’occupation du lieu depuis le néolithique jusqu’au milieu du XIXe siècle. Ensuite, Ils contribuent à montrer les préoccupations d’un monde récent que les moins de 50 ans ne peuvent pas connaître.

 

A partir de 1850, 44 pages de l’ouvrage sont consacrées aux transformations décisives qui ont donné à la ville la physionomie qu’elle conservera jusque dans les années 1960. Les 144 pages restantes offrent une riche iconographie recensant ces réalisations sur environ un siècle. Rien ne manque dans ce « patrimoine en images ». D’abord les équipements publics, musée Denis Puech de style 1900, hôtel de ville, l’hôtel des postes d’Edmond Leenhardt, l’asile Sainte-Marie de Cayssiols. Une petite cinquantaine de pages donnent à voir un habitat diversifié et intéressant, villas, hôtels particuliers, maisons et immeubles remarquables.

 

La troisième partie recense l’architecture commerciale, magasins, garages mais aussi le charme de ses cafés ou de ses hôtels. L’architecture religieuse clôt le panorama architectural de l’agglomération ruthénoise, avec ses grand et petit séminaires, sa chapelle du couvent des Sœurs de Saint-François d’Assise, son temple protestant, sa chapelle d’En Gougan.

 

Dans l’agglomération, à Onet-le-Château, Luc-la-Primaube, sont présentées respectivement l’église Saint-Joseph-l’Artisan et l’église Saint-Jean. Deux cartes, incluses dans la couverture, permettent, l’une de visualiser l’ensemble de l’agglomération, l’autre de localiser les édifices cités. Bref, il n’y a pas que Soulages, la cathédrale Notre-Dame et les statues-menhirs à voir à Rodez !

Guy Hébert

Rodez au XXe siècle-Les choix de la modernité, Textes de Yann Launay et Christian Mullier, photographies de Marc Kérignard, cartes de Yann Launay. 2021. 176 pages. 334 illustrations couleur et noir et blanc. Images du Patrimoine N°311.

29 Sep 2021 0 comment
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  Guy Hébert

« Y a pas que Soulages ! ». Si Rodez peut s’enorgueillir du musée du maître de l’outre-noir qui donne à la préfecture de l’Aveyron une notoriété internationale, la ville est intéressante à bien d’autres égards. Depuis 2014, le bâtiment horizontal en acier Corten oxydé, dédié aux œuvres de Pierre Soulages en partage avec le musée Fabre de Montpellier, fait une subtile allusion à sa cathédrale médiévale en grès rose et à la verticalité de son clocher.

En ajoutant à la visite de ces deux célèbres réalisations la découverte des exceptionnelles statues-menhirs du musée Fenaille, le visiteur pourrait être tenté d’en rester là. L’ouvrage Rodez au XXe siècle-Les choix de la modernité  que vient de publier l’Inventaire général du patrimoine culturel, dans son numéro 311, vise à lui révéler ce qu’il ne vient pas forcément voir dans cette agglomération.

 

Après un court rappel brossant les particularités topographiques de cette butte-témoin de gneiss culminant à 634m, avec l’Aveyron coulant à son pied, les auteurs évoquent brièvement l’occupation du lieu depuis le néolithique jusqu’au milieu du XIXe siècle. Ensuite, Ils contribuent à montrer les préoccupations d’un monde récent que les moins de 50 ans ne peuvent pas connaître.

 

A partir de 1850, 44 pages de l’ouvrage sont consacrées aux transformations décisives qui ont donné à la ville la physionomie qu’elle conservera jusque dans les années 1960. Les 144 pages restantes offrent une riche iconographie recensant ces réalisations sur environ un siècle. Rien ne manque dans ce « patrimoine en images ». D’abord les équipements publics, musée Denis Puech de style 1900, hôtel de ville, l’hôtel des postes d’Edmond Leenhardt, l’asile Sainte-Marie de Cayssiols. Une petite cinquantaine de pages donnent à voir un habitat diversifié et intéressant, villas, hôtels particuliers, maisons et immeubles remarquables.

 

La troisième partie recense l’architecture commerciale, magasins, garages mais aussi le charme de ses cafés ou de ses hôtels. L’architecture religieuse clôt le panorama architectural de l’agglomération ruthénoise, avec ses grand et petit séminaires, sa chapelle du couvent des Sœurs de Saint-François d’Assise, son temple protestant, sa chapelle d’En Gougan.

 

Dans l’agglomération, à Onet-le-Château, Luc-la-Primaube, sont présentées respectivement l’église Saint-Joseph-l’Artisan et l’église Saint-Jean. Deux cartes, incluses dans la couverture, permettent, l’une de visualiser l’ensemble de l’agglomération, l’autre de localiser les édifices cités. Bref, il n’y a pas que Soulages, la cathédrale Notre-Dame et les statues-menhirs à voir à Rodez !

Guy Hébert

Rodez au XXe siècle-Les choix de la modernité, Textes de Yann Launay et Christian Mullier, photographies de Marc Kérignard, cartes de Yann Launay. 2021. 176 pages. 334 illustrations couleur et noir et blanc. Images du Patrimoine N°311.

Informations supplémentaires

  • Région: Nouvelle-Aquitaine
Dernière modification le lundi, 04 octobre 2021 17:23

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