Après deux ans de travaux, l’appartement de parade du comte de Carrouges, un décor exceptionnel des années 1650 au château de Carrouges dans l’Orne, restitué et remeublé par le Centre des monuments nationaux, est dévoilé aux visiteurs le 5 avril 2024.
Restitué et remeublé, cet exercie de restauration est le parfait exemple du travail accompli par le CMN
Après la création de salles consacrées à la chasse en 2021 en partenariat avec le Musée de la Chasse et de la Nature à Paris, l’ouverture de cet espace, qui n’a jamais été visible du public, révèle l’histoire prestigieuse de ce monument avant le Siècle de Louis XIV.
Avec ce rare exemple subsistant en France d’ensemble de boiseries et de décors peints de la première moitié du XVIIe siècle, c’est tout le faste du château, qui atteint son apogée avec cet appartement de parade commandé vers 1648 par Jacques Le Veneur à l’architecte Maurice Gabriel, qui est révélé pour la première fois.
61 320 Château de Carrouges
Les montpelliérains le savent. L’Hôtel Richier de Belleval, sur la place de la Canourgue, fait partie de leur histoire. Intéressant aujourd’hui par son nouveau destin. Désormais, c’est un hôtel Relais et Châteaux deux restaurants, dont un gastronomique. Cerise sur le gâteau, il accueille également une galerie d’art contemporain.
Petit tour de ce joyau patrimonial.
Tout en découvrant des œuvres récentes, faisant corps avec l’architecture du bâtiment. Ainsi que l’exposition temporaire « Désobéissantes » de Nazarin Pouyandeh. Une visite rare !
Un peu d’histoire
L’Hôtel Richier de Belleval est un des hôtels particuliers parmi les plus importants du centre historique. En 1676, Charles de Boulhaco, conseiller à la Cour des comptes de Montpellier, le fait bâtir en dressant la façade qu’on lui connaît aujourd’hui. Probablement sur le projet du grand architecte Ponce Alexis de La Feuille.
Au XVIIIe siècle, la famille de Pierre Richier de Belleval, célèbre botaniste fondateur du jardin des jardin des plantes de Montpellier et médecin de Louis XIII, lui donne sa configuration actuelle. Avec ses salons de réception raffinés. Acquis par la municipalité en 1816, il abrite l’Hôtel de ville jusqu’en 1975. Avant de devenir une annexe du palais de Justice.
Fermé en 2010, il est racheté en 2016 par la fondation d’entreprise GGL HELENIS. Après avoir été inscrit totalement au titre des monuments historiques, le 13 avril 2015. Selon la DRAC, la restauration a été exemplaire, sous la conduite de l’Atelier d’Architecture Philippe Prost. Toutes les strates de son histoire ont été conservées, les décors mis à jour ont été magnifiés. Retrouvant son élégance et sa beauté.
Son escalier d’honneur, pièce maîtresse, a une forme inhabituelle à Montpellier, faisant peut-être référence à des exemples provençaux ou comtadins. Avec, dans la cage, des bustes à l’antique attribués à Jean Sabatier (1620-1702). La décoration emprunte au goût venu d’Italie pour les baies de façades et pour le salon à lanternon zénithal. On y trouve la palette du XVIIIe : peinture à la détrempe, rehauts à l’huile, grisaille, quadratura, gypserie, dorure, tableaux peints à l’huile sur enduit recouvert de plâtre. Une restauration remarquable due à l’atelier parisien de Ricou, avec le concours du Centre Interdisciplinaire de Conservation et de Restauration du Patrimoine de Marseille.
Pour la reconversion du bâtiment, une verrière fut créée sur la cour d’honneur, avec possibilité de réversibilité. Pour compléter cette restauration exceptionnelle, des œuvres contemporaines ont été commandées à des artistes d’envergure internationale, Jim Dine, Olympe Racana-Weiler, Abdelkader Benchama, Marlène Mocquet et Jan Fabre. Permettant à Philippe Prost d’écrire « Tout comme les œuvres d’artistes vivants répondent aux fresques du XVIIe siècle, les interventions architecturales contemporaines font écho à la grande architecture de l’hôtel particulier »
Cet écrin accueille désormais un hôtel Relais et Châteaux de quinze chambres et de cinq suites. Ainsi que le « Jardin des sens », restaurant gastronomique des chefs étoilés Jacques et Laurent Pourcel. Il offre aussi, dans la cour d’honneur, le bistrot des deux jumeaux.
Depuis juin 2021, la Fondation GGL a convié cinq artistes pour des expositions temporaires dans des salles voutées. Et jusqu’au 9 novembre, la peintre et dessinatrice Nazarin Pouyandeh, née à Téhéran en 1981, a accroché ses toiles. A Montpellier, l’artiste présente 18 œuvres réalisées depuis dix ans.
Et pour expliquer la grande fresque, dessinée en quatre jours sur les murs de la galerie, Nazarin Pouyandeh confesse y avoir pris du plaisir, tout en affirmant que « l’art impressionne par la grandeur, la beauté et la technique ».
Au visiteur de se plonger dans son univers. Tout en profitant de ce lieu inspirant.
Guy Hébert
L'Hôtel Richier de Belleval, place de la Canourgue, 34 000 Montpellier
Galerie, Fondation GGL : visite libre du mardi au samedi, de 14h à 18h
Visites guidées d’une heure (8€/5€/gratuit pour les enfants de moins de 10 ans)
Créneaux où il est possible de réserver : 15h à 16h / 16h à 17h / 17h à 18h
C'est un évènement à Antibes, après 25 ans de fermeture, le Phare de la Garoupe s'ouvre au public !
Sur la presqu’île du Cap d’Antibes, au sommet du Plateau de la Garoupe, accessible à pied par le chemin du Calvaire ou en voiture par la route du Phare, le Phare de la Garoupe mérite le détour.
A 180° sur la mer
A nous les embruns et les 116 marches pour culminer à 103 mètres d’altitude et profiter de la magnifique vue sur l’Esterel, le Mercantour…
Le seul actuellement ouvert au public
Ce phare est le plus imposant de la côte méditerranéenne, il appartient au Conservatoire du Littoral.
Un peu d'Histoire
Le premier phare d'Antibes voit le jour en 1836. Inauguré l'année suivante, Sur son emplacement une tour de guet en bois sur le plateau de la Garoupe montait la garde.
Bâti en 1836 il fut détruit en août 1944 par les troupes allemandes lors de la Seconde Guerre Mondiale. En 1947, l'autorisation de reconstruction gouvernementale est accordée. La décision précise que ce sont les pierres calacaires de la carrière de la Turbie serviront à son édification et le Phare sera dorénavant de forme carrée.
Sa construction s'achève en 1948. Ce monument est unique sur la côte.
Libre et gratuit à Antibes Juan-les-Pins
Dans les Alpes Maritimes
Horaires* (*sous réserve de modifications) : Ouverture du mercredi au dimanche de 10h à 12h30 et de 13h30 à 18h.
Visites par groupes de 10 personnes toutes les 20 minutes
Infos + Espace Mer & Littoral
Tél. 04 93 61 45 32
Un lieu de mémoire à préserver
Ce site patrimonial va faire l'obejt d'une restauration programmée jusqu’en 2026.
De renommée mondiale, les Catacombes de Paris accueillent 600 000 visteurs à l'année.
Situées à 20 mètres sous terre, elles constituent le plus vaste ossuaire souterrain du monde. Depuis la fin du 18e siècle, il abrite les restes de plusieurs millions de femmes, d’hommes et d’enfants,morts à Paris entre les 10e et 18e siècles.
Sa restauration va débuter par une hague (mur d’ossements constituant le décor de l’ossuaire) dite « Hague des Martyrs de septembre ».
Puis deux autres hagues (en 2024 puis en 2025) seront également prises en charge avant d’importants travaux de modernisation des installations techniques.
Le projet étant d'assurer une meilleure conservation des vestiges et d’autre part, améliorer le confort de visite grâce à une scénographie entièrement renouvelée, accompagnée d'une narration enrichie.
Quels procédés seront-t-ils utilisés ?
la première rénovation de la hague dite des« Martyrs de Septembre » a pour objectif de tester une nouvelle méthodologie, validée scientifiquement,visant à mieux préserver les hagues sur le long terme.
La méthode utilisée s’inspire du montage des murs en pierres sèches réalisée autrefois par les ouvriers qui travaillaient dans les carrières d’extraction de la pierre.
Pour réaliser le remontage de cet édifice, une équipe pluridisciplinaire a été constituée de Clotilde Proust, restauratrice en archéologie, Martin Muriot, murailler, Nathanaël Savalle ingénieur en civil ainsi que des opérateurs expérimentés.
Un peu d'Histoire
L’histoire de la hague des Martyrs de septembre
Après le renversement de la monarchie le 10 août 1792, la panique gagne les sans-culotte à Paris. Ils craignent que les prisonniers politiques complotent un soulèvement contre-révolutionnaire.
Entre le 2 et le 6 septembre 1792, plus de 1000 prisonniers sont assassinés dans les prisons parisiennes.
Parmi eux, des prêtres « réfractaires », ainsi appelés car refusant de prêter serment à la Constitution, sont tués. Dans l’ancien couvent des Carmes, devenu une prison, plus d’une centaine d’entre eux sont massacrés. Certains de ces martyrs sont enterrés aux Catacombes : c’est ce que l’on appelle les« massacres de Septembre ».
Un parcours géologique, archéologique ethistorique.
Les Catacombes sont constituées d'un espace souterrain de 11 000 m² ceint de murs
Un parcours d’1,5 km situé à 20 mètres sous terre
130 marches en descente et 112 en montée
Les Catacombes de Paris
1 avenue du Colonel Rol-Tanguy
75014 Paris
Metro/RER : Denfert-Rochereau
Pour un grand week-end festif, gratuit et ouvert à tous
Une grande Nouvelle !
La réouverture du Musée de la Marine était très attendue, ce jour est arrivé.
Et pour en profiter pleinement nous sommes invités à sa visite tout le week-end
Du vendredi 17 novembre au dimanche 19 novembre
Au programme
Vendredi 17 novembre Le musée national de la Marine rouvre ses portes en fanfare ! Pour l'occasion, différentes activités vous sont proposées : laissez votre trace au musée en participant à la création d’une fresque sonore et d’une fresque artistique , et rencontrez les médiateurs au sein des collections pour découvrir une sélection d’œuvres. En soirée, arrêtez-vous auprès de conteurs pour voir les œuvres autrement, ou bien dans un espace ludothèque inédit, avec des jeux de société dédiés à la mer et aux marins ! Concert dessiné Les sons électroacoustiques du compositeur Eddie Ladoire se mêlent au geste de Christian Cailleaux , illustrateur et auteur BD lors d’un concert dessiné inédit. En images et en sons, se succèdent les images réelles et imaginaires d'une traversée immersive. |
Samedi 18 novembre Durant toute la journée, participez à des ateliers en familles et des performances artistiques . Les agents du musée, des gens de mer, des conteurs et des médiateurs révèlent les secrets du nouveau parcours et vous plongent au cœur des collections et enjeux maritimes. Conférence A l’occasion de la sortie du livre La Mer, une infographie (CNRS éditions), venez découvrir une approche originale, décentrée et décalée de l’histoire des mers et des enjeux contemporains liés au monde marin , avec Cyrille P.-Coutansais, directeur du département recherches du Centre d’études stratégiques de la Marine, Guillemette Crozet, data designer et cartographe, et Gonzague Aizier, auteur d’ Après la tourmente , récit littéraire sur James Norman Hall, l’auteur du roman Les Révoltés de la Bounty . Rencontre animée par José Manuel Lamarque, grand reporter, CV (R). DJ Set Molécule Le DJ Molécule prend ses quartiers au musée le temps d’une soirée. Mêlant musique électronique et sonorités naturelles , il vous embarque, le temps d’un DJ Set, dans son univers musical intimement lié au monde maritime. Dimanche 19 novembre Mieux-être au musée Scénographie adoucie et bruit des vagues invitent à la détente pour un instant de poésie et une séance de yoga au plus près des œuvres. Pour les plus petits (0-5 ans), un atelier sensoriel et un espace contes sont proposés. Rencontres dans les collections et activités participatives "Le passage de la ligne" Participez à un rite initiatique incontournable de la Marine : le passage de la ligne. Dispersés dans le parcours des collections, Neptune, Amphitrite et leurs acolytes de la compagnie Sculpteurs de rêves vous mettent à l’épreuve pour faire de vous de vrais marins ! Projection Venez (re)voir Océans , le documentaire de référence de Jacques Perrin et Jacques Cluzaud (2009), tourné dans 54 lieux pendant quatre ans. Hymne à la mer invitant à une expérience extraordinaire , à devenir un poisson parmi les poissons, Océans interroge aussi sur l’empreinte que l’homme impose à la vie sauvage, pour éveiller les consciences et inciter à le protéger l’élément marin.
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https://www.patrimoinedefrance.fr/l-actualit%C3%A9-du-patrimoine/jep/jep-2021/content/29-la-vie-de-nos-monuments.html?start=14#sigProId8d68105a7a A noter: À partir du mercredi 13 décembre 2023 , l’exposition Objectif mer : l'océan filmé , conçue avec la Cinémathèque française, embarque le public dans un parcours poétique et surprenant de plus de 300 œuvres : costumes, affiches, peintures, machines, objets, photographies et extraits de films, allant des frères Lumière au Titanic . Musée national de la Marine Palais de Chaillot 17 place du Trocadéro et du 11 Novembre 75116 Paris 01 53 65 69 69 |
La Coupole d'Helfaut, commémore ses 80 ans
Lieu de mémoire, de transmission, symbole de résistance elle est l'illustration des sacrifices des nombreux déportés.
Une plongée dans son histoire fascinante
Dans le cadre de ses 80 ans, la Coupole nous dévoile des contenus inédits : un court-métrage, une exposition de photos inédites et des témoignages de figures historiques. Libre d’accès, l'exposition « La Coupole, d’hier à aujourd’hui » propose de découvrir des clichés inédits en grand format.
A noter l’enquête « Les galeries du secret » se déroulera en mode escape game le temps d'une expérience immersive le vendredi 24 Novembre.
Au coeur de cette programmation exceptionnelle le court-métrage « L’héritage du médaillon » révèle les témoignages recueillis par les équipes de La Coupole et conservés au Centre de Ressources.
Un Objet Non Identifié
Quel étrange bâtiment que cette Coupole !
Erigée par l’Organisation Todt en 1943 dans le but de tirer sur Londres des missiles V2, armes secrètes du régime nazi et ancêtres des fusées modernes, La Coupole est un projet monumental, symbole de l’ingénierie et de la technologie de guerre de l’époque.
Un peu d'Histoire
Le seul bunker de cette importance et de cette forme dans le monde
Bâtie entre octobre 1943 et juillet 1944, La Coupole n’a jamais été opérationnelle, freinée par lesbombardements des Alliés puis du débarquement en Normandie.
Un Bunker de fusées V2 unique au monde
Témoignage de cette période sombre, La Coupole est depuis 1997 un centre d’Histoire et de Mémoire. Depuis 2012, le site s’est doté d’un planétarium ultra moderne, disposant d’une technologie 10K-3D unique au monde.
« L’héritage du médaillon » a été écrit et réalisé par Victor Poinat, sous la direction de Mélanie Delplace.
Escape Game « Les galeries du secret » le 24 Novembre 2023
Rendez-vous à la Coupole le 1er décembre
A 19h projection en avant-première de « Retour vers le Big-Bang : l’Histoire de l’univers » au planétarium.
Horaires
De septembre à mars : 9h à 17h30 sans interruption
D'Avril à juin : 9h à 18h sans interruption
De juillet à août : 9h à 19h sans interruption
Adultes : à partir de 9 € Enfants (4 à 12 ans) : à partir de 7,50 €
La Coupole, Centre d’Histoire et Planétarium 10K-3D
Rue André Clabaux (D 210)
62 570 Wizernes
Allons faire un tour du côté du Berry à la rencontre de Charlotte et William, heureux propriétaires d'un endroit étonnant : la cathédrale de Linard à Neuvy-deux-Clochers.
Après avoir restaurer les oeuvres, place à la gastronomie
Le couple, venu du monde de la pâtisserie, a pour projet d'offrir aux visiteurs des gourmandises pour agrémenter le parcours de visite.
L’objectif : ouvrir une cuisine professionnelle dans l’une des dépendances.
Pour concrétiser leur projet ils ont besoin d’aménager un laboratoire de cuisine professionnel et lancent une campagne de financement participatif en collaboration avec Tourisme & Territoires du Cher et KissKissBankBank.
La Cathédrale de Linard, un lieu d’art unique classé aux Monuments Historiques
Une histoire singulière après de longues années de fermeture
Une étonnante construction édifiée par Jean Linard, potier-céramiste-bricoleur, entre la fin des années 1970 jusqu’à la fin de sa vie en 2010.
Une utopie d'artiste qui, par son travail, souhaitait rendre hommage à toutes les religions et étant, selon lui la cathédrale la plus haute du monde, ayant pour toit, le ciel.
La campagne de financement participatif se tient jusqu'au 15 novembre 2023
Les travaux de restauration achevés, c'est l'heure de l'inauguration pour cette grande bâtisse, témoin d'une époque flamboyante.
Située à Bougival dans les Yvelines, la maison où vécut la musicienne Pauline García Viardot (1821-1910) a retrouvé son éclat du XIXe siècle.
La villa Viardot, demeure d’une immense cantatrice, pianiste, compositrice,dessinatrice, costumière,… « l’archi-musicienne » comme la nommait Franz Liszt, et la Maison de Georges Bizet, compositeur de Carmen, l’opéra le plus joué au monde.
En 2000, grâce à madame Bénita Carteron, le baryton et musicien engagé Jorge Chaminé découvre Bougival et ses trésors oubliés, la volonté de défendre ce patrimoine musical inestimable s’impose.
Bénita Carteron et Jorge Chaminé co-fondent alors l’association des« Amis de Georges Bizet » qui sera présidée par Jean Lacouture avec Jorge Chaminé comme vice-président et Bénita Carteron comme secrétaire.
Un peu d'Histoire
C’est en 1874 que Pauline, son époux Louis Viardot et leur ami l’écrivain russe Ivan Tourgueniev, ont acquis le domaine des Frênes, au sein duquel avait été édifiée, sur une colline verdoyante, une villa de style néoclassique italien. Ivan Tourgueniev fit construire ensuite un chalet que l’on appelle aujourd’hui « la Datcha».
Ambassadeurs de culture à travers toute l’Europe
Ils y résideront régulièrement jusqu’au décès des deux hommes en 1883. Très concernés par les grandes mutations de la seconde moitié du XIXème siècle, le couple Viardot et leur ami Ivan Tourguéniev reçoivent dans leurs salons les élites intellectuelles et artistiques de toute l’Europe.
La Villa deviendra un lieu d'accueil pacifique. Puis ils accueilleront leurs amis et les personnalités de l'époque à Paris, au château de Courtavenel, à Baden- Baden (Allemagne), à Bougival et même à Londres.
Le Musée va retrouver toute sa place parmi les monuments français qui comptent. Si vous avez manqué la découverte de ce lieu réouvert en début de mois lors des Journées du Patrimoine, il n'est pas trop tard pour aller le redécouvrir.
Expositions temporaires
Le temps avait laissé des traces et il était urgent de rénover le musée en l'enrichissant avec de nouvelles collections. Des visites commentées ainsi que des ateliers animent le lieu et l'exposition de la rentrée « La vie amoureuse dans l’Aube sous l’Occupation » met en valeur le résultat de collectes organisées régulièrement dans le département pour enrichir, conserver et transmettre tout le patrimoine historique de la mémoire auboise.
Rêve, Répression, Resistance
S'aimer sous l'occupation allemande
L'idée générale est de sensibiliser à un quotidien bien loin de celui d’aujourd’hui en suivant des histoires d'amour. Des lettres et des dessins de deux couples racontent dans cette période particulière les contextes différents de liens à distance entre amoureux : , un couple composé d’un maquisard qui sera prisonnier et exécuté en août 1944(échanges de courriers dans les conditions du Maquis) et un autre couple de fiancés dont l’homme était requis au service obligatoire avec à l'appui130 lettres avec des traces de la censure allemande.
Quatre ans de travaux et 2.7 Millions d’euros d’investissement
A l'origine, le musée voit le jour en 1971 de la volonté conjointe de l'Amicale des F.F.I. de l'Aube et des Archives Départementales de perpétuer la mémoire des combats ayant amené à la Libération du département.
Une transmission locale et nationale
Initialement, il a vocation à évoquer les actions du maquis F.F.I. Mussy-Grancey ainsi que le devenir des résistants après la Libération au sein du 131ᵉ R.I., sur les poches de l'Atlantique. Les collections locales l'enrichissent, qu'il s'agisse d'objets utilisés au maquis, de tenues de déportés politiques, ou encore d'archives familiales liées à la mémoire de l'Occupation.
Un musée-mémorial
Son implantation n'est pas anodine puisqu'il est situé à quelques kilomètres du maquis, lui-même devenu Chemin de Mémoire. Le Musée de la Résistance de l’Aube, labellisé « Musée de France », se consacre à l’histoire de la Résistance auboise tout en s'ancrant dans le monde contemporain.
L'occasion aussi de découvrir la Côte des Bar, ce coin de France situé dans l’Aube aux portes de la Bourgogne.
Exposition en cours
Rêve, Répression, Resistance
S'aimer sous l'occupation allemande
Du 1er septembre au 30 août 2024
Musée de la Resistance
6 Rue Boursault
10 250 Mussy-sur-Seine
03.53.63.00.20
Restauration de l’église abbatiale de Saint-Antoine-l’Abbaye
Voici un exemple qui tombe à pic avaec la volonté affichée de restaurer le Patrimoine religieux, de toute obédience, sur notre territoire.
Le Département de l’Isère s'implique dans la sauvegarde de son Patrimoine. Ainsi en 2016 celui-ci a proposé à la commune de Saint-Antoine l’Abbaye, propriétaire du site, de piloter un projet ambitieux.
Prenant en main la maîtrise d’ouvrage, assurant la majorité des financements (44%) aux côtés de la DRAC (40%), de la Région Auvergne-Rhône-Alpes (15%) et de la commune 1% le bilan de cette restauration est positif.
Aujourd’hui, près de 30% de la façade est restaurée. Il faut maintenant engager les nouvelles tranches (les collatéraux Nord et Sud), avant de s’attaquer au reste de l’église.
Située au cœur d’un des plus beaux villages de France, avec en arrière-plan les contreforts du Vercors, jouxtant le musée départemental qui a pris place dans l’ancien noviciat, l’église abbatiale de Saint-Antoine-l’Abbaye domine le village médiéval et les noyeraies.
Le coup de pouce de la Mission Stéphane Bern à hauteur de 500 000 euros propulse la nouvelle consultation pour la maîtrise d’œuvre qui devrait avoir lieu dans les mois à venir.
L’église abbatiale de Saint-Antoine-l’Abbaye compte parmi les 18 sites bénéficiaires du Loto du patrimoine 2023.
En Isère
Église abbatiale Saint-Antoine-l'Abbaye
38160 Saint-Antoine-l'Abbaye
Dans la capitale
Second exemple avec l'association World Monuments Fund (WMF), basé à l'origine à New-York, celle-ci se développe et attire de nombreuses personnalités françaises impliquer dans la sauvegarde du Patrimoine.
Restauré depuis plusieurs mois avec le soutien du WMF, la chapelle Saint-Joseph dans l’église Saint-Eustache sera inaugurée aujourd'hui. Un projet mené à Saint-Eustache, en partenariat avec la paroisse et la Ville destiné à tous les publics.
A 18h samedi 16 septembre 2023
Métro Rambuteau
2 Imp. Saint-Eustache
75001 Paris
A l'heure où les Journées de l'Architecture approchent (à la mi-octobre) l'INRAP pose un bilan sur le travail de fouilles entreprises au Château de Villers-Cotterêts.
Les entrailles de Villers-Cotterêts à ciel ouvert
Avant d'ouvrir ce château royal transformé en Cité internationale de la langue française, le bâtiment dévoile ses secrets
Depuis trois ans le chantier de fouilles grouille de professionnels qui s'en donnent à coeur joie. Ce n'est pas tous les jours qu'un terrain de jeu de cette ampleur est à leur disposition !
Toute une esquadrille de professionnels au chevet du monument
47 archéologues, 24 spécialistes (bâti, céramique, jeu de paume, numismatique, terres cuites architecturales, lapidaire, archives, traitement mobilier, traitement plans et relevés photogrammétriques, etc.) et près de 350 compagnons d’une quinzaine de corps d’état différents engagés dans la rénovation du château.
Inauguration de la Cité
Le 19 octobre 2023
Journées nationales de l'Architecture sur tout la France
Du 13 au 15 octobre 2023
Un week-end qui sort de l'ordinaire voilà à quoi va ressembler ces deux jours consacrés à notre Patrimoine. Ici au Palais de la Porte Dorée, un lieu restauré et fermé au public depuis 1947 sera à nouveau offert à notre curiosité: le Salon des laques
Un petit bijou
Réunissant un ensemble exceptionnel de mobilier Art déco signé par l’architecte Albert Laprad (1883-1978) et de grands panneaux de laques imaginés et réalisés par le décorateur Jean Dunand (1877-1942), cette bibliothèque vient d'être restaurée grâce au mécénat de Christian Louboutin, la Fondation Sommer et Réjane Lacoste.
Le Salon des laques se trouve réinstallé dans l’espace pour lequel il fut créé en 1931
L'occasion également d'arpenter l'espace du Musée national de l’histoire de l’immigration, réouvert avec un nouveau parcours totalement repensé et l’Aquarium tropical et ses 500 espèces. Ateliers créatifs et visites insolites complètent le programme de ce week-end pendant lequel les collections permanentes du Musée national de l’histoire de l’immigration et l’Aquarium seront en accès libre.
Des visites insolites pour tous
Depuis 129 ans, l’observatoire du mont Aigoual, dans le département du Gard, observe le climat ! Ce 6 juillet 2023, pour lui, une nouvelle vie va commencer. Pour les visiteurs aussi.
Après quatre ans de travaux, une des deux vigies d’Occitanie (avec le Pic du Midi) a été inaugurée. Une première en Europe pour ce « Climatographe ». Sa visite s’impose tout en bénéficiant, de son sommet à 1567m d’un panorama à couper le souffle : des Alpes aux Pyrénées, du Puy de Sancy à la Méditerranée.
En surplombant la vallée de l’Hérault et son célèbre sentier des 4 000 marches.
Retour sur le passé. L’observatoire, créé en 1894 à l’initiative de Georges Fabre, ingénieur inspecteur forestier dans le cadre d’une double opération, météorologique et Forestière. 68 millions d’arbres plantés par les cévenols. Pour restaurer les terres déboisées par l’agro-pastoralisme et lutter contre les inondations. En même temps, il s’agissait de créer un lieu où seraient observés la nature et ses phénomènes. Dans un lieu où les conditions météo peuvent être extrêmes (-28°C en février 1956 / 29,9°C en juin 2019 / rafales à plus de 300km/h / 600mm de précipitations ou 1,86m de neige en 24h / 10m de neige cumulée pendant l’hiver 1995-96 …).
De cet observatoire, occupé hier toute l’année par des scientifiques, une mine de renseignements a été enregistrée. Données météo mais aussi date du dernier loup aperçu ou celle des premières jonquilles ! A l’heure du réchauffement climatique, la géniale intuition de Georges Fabre reste d’une étonnante nécessité, lui qui affirmait « : « C’est en mettant à la disposition des décideurs les données scientifiques qui leurs font aujourd’hui défaut que les pouvoirs publics les aideront le mieux à discerner les changements qui vont le mieux dans le sens de leurs intérêts et les modes d’action les plus judicieux pour obtenir leur réalisation ». Et depuis lors, de nombreux chercheurs ont œuvré sur le mont, l’observatoire devenant une référence.
Tout en s’ouvrant au grand public. Exposition sur la météo, à partir de 1985, centre de tests en conditions extrêmes en 1992, musée météo trois ans après, salle d’exposition temporaire et de conférence en 1999.
Et depuis cet été, un centre sur le changement climatique baptisé « Le Climatographe ». Un mot pour désigner la transformation du lieu, de son contenu et de son fonctionnement. D’abord une requalification architecturale réussie, respectant l’esprit de cette sorte de château fort protégeant des sautes climatiques tout en affichant une volonté de faire entrer la lumière.
Œuvre de l’agence Navech Architectes, basé à Mende, ayant réalisé l’aire du célèbre viaduc de Millau. Accompagnée par Eric Verrier et Jean-Marc Providence, respectivement scénographe et muséographe reconnus au niveau européen pour la conception d’espaces d’interprétation scientifique et technique. Il restait à Valérie Masson-Delmotte, paléo-climatologue de renommée internationale et membre du GIEC, à présider un comité scientifique riche de chercheurs, climatologues, ingénieurs et géologues.
Donnant naissance à un espace d’exposition entièrement repensé pour fournir des clefs de lecture concrètes aux visiteurs soucieux de comprendre le phénomène de changement climatique et ses conséquences. Avec des outils innovants, interactifs et ludiques, adaptés à tous les âges. Sans négliger le développement de nouvelles activités scientifiques (séminaires, résidence de recherche …).
Dix salles à découvrir en prenant le temps. Pour commencer un document audiovisuel sur la reforestation initiée par Georges Fabre, en étant immergé dans un environnement visuel réussi. Cartes IGN physique XXL sur les murs et au sol, hydrographique, géologique et végétale. Suivent des salles sur les paysages, l’histoire du climat. D’autres répondront aux questions inévitables : Le climat, comment ça marche ? Le réchauffement climatique, pourquoi ? Chacun pourra rêver un instant en observant les nuages projetés au plafond en découvrant des petits ou des grands secrets sur eux. Et pour les trois dernières salles, modélisations, scénarios, fresque de la renaissance écologique, impacts prévisibles, aident à imaginer l’avenir en fonction des choix que nous ferons. Laissant des possibilités d’expression aux visiteurs, post-it à l’appui.
Bref, une belle occasion d’enrichir ses connaissances, tout en incitant à la réflexion et à l’action. Aidés par des médiateurs en chair et en os. On pourra regretter qu’après le premier octobre 2023, aucun professionnel de la météo ne puisse témoigner, sur place, du travail à Météo-France. Les habitués du lieu auraient aussi aimé retrouver quelques instruments des époques héroïques de la météo. Qu’ils se rassurent. Il reste de la place près du four à pain au sous-sol, qui témoigne de l’isolement du lieu, quand les scientifiques restaient de longues périodes d’hiver, au milieu des congères !
Aujourd’hui, continueront à fonctionner une station météo automatique de 700m² et un centre d’essai climatique de 850m². Des expositions temporaires sont aussi prévues. De très belles et inquiétantes photos sur les conséquences du réchauffement climatique inaugurent le cycle. Jusqu’à la fin du mois d’octobre. Et, bien sûr, l’exceptionnel climatographe !
Guy Hébert
Pour compléter la visite, la lumineuse boutique, aux offres variées, en tentera plus d’un. Ceux qui ont oublié qu’en montant à 1567m, la météo peut réserver des surprises, y trouveront même des polaires siglées « Mont Aigoual ». Enfin, peu résisteront a la tentation de tester le bar restaurant, dont la vue de la terrasse est unique.
Infos : Climatographe du mont Aigoual 30570 Val d’Aigoual : ouvert tous les jours, de fin avril à la fin des vacances de Toussaint, de 10h à 13h et de 14h à 18h.
Tarif : 9€ et 4€ pour les mineurs de plus de 11 ans.
Autres infos pratiques : https://climatographe.fr
Les travaux de rénovation de charpente de l'ancien moulin à papier RICHARD progressent.
Au coeur de trois départements, l'Auvergne, la Haute-Loire, et la Loire, le Parc naturel Livardois-Forez est préservé et détient des trésors.
A l'image de ce magnifique bâtiment.
La région fut l’une des toutes premières à produire du papier
Bien ancré dans son terroir, ce magnifique moulin témoigne de la splendeur de cette époque, début du XIVème siècle. Les propriétaires actuels en souhaitant garantir la pérennité des travaux, ont pour ambition de réaliser une rénovation traditionnelle des couvertures et charpentes (plus de 2 000m²).
Située dans le Parc Naturel du Livradois-Forez, l'ancienne papeterie va retrouver une nouvelle jeunesse
L'entreprise Mirmand en charge de cet ambitieux projet a été choisie pour son expérience. Les matériaux de construction adaptés à l'environnement de la bâtisse, participent à une rénovation de qualité.
Dans le prolongement de cette réabilitation, suivront une exposition et différents événements dans les environs ainsi qu'au Moulin de Nouara -qui a bénéficié d'une rénovation exemplaire également- au printemps prochain 2024.
Un peu d'Histoire
Construit à partir de 1663 par la famille RICHARD, la capacité du Moulin du Prat de produire en grande quantité pour l’époque et la qualité exceptionnelle de l’eau du Batifol, fait que son papier a été sélectionné comme support de l’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert.
Pour rappel, l’Encyclopédie ou Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers est une encyclopédie française, éditée de 1751 à 1772 sous la direction de Denis Diderot et, partiellement, de Jean Le Rond d’Alembert.
L’Encyclopédie est un ouvrage majeur du XVIIIe siècle et la première encyclopédie française.
Lorsque l’activité de l’industrie papetière décroit au 20ème siècle, le Moulin du PRAT produit alors des tresses, puis des sous-vêtements pour l’armée.
L’activité économique de ce lieu s’éteint vers 1970.
Sujet d'étude : un travail de valorisation des grands bâtiments liés à l'accueil sanitaire et social du 20ème siècle
Dans le cadre d'une réflexion quant au futur de ce beau Patrimoine, intitulée « la Grande Échelle » le Moulin vient dêtre sélectionné parmi 6 autres sites par 35 étudiants de l'école d'architecture de Clermont-Ferrand.
Sans nul doute qu'ils y puiseront une inspiration pour leurs prochaines créations, idéalisées par la beauté et la résistance de cette architecture locale.
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