Ce pourrait être un musée. Ce n’est qu’une maison particulière. Mais cette qualité constitue l’intérêt exceptionnel de sa visite car c’était l’objectif majeur de la rénovation de la Villa Majorelle, sur la période 2016-2022. Cette habitation, conçue et habitée par Louis Majorelle, artiste et industriel, un des principaux acteurs de l’Ecole de Nancy, constitue un véritable manifeste de l’Art Nouveau dans la capitale lorraine. S’il reste une dernière phase de travaux à réaliser en 2021-2022, où seront restituées la salle de bain et la penderie du 1er étage, l’ensemble est déjà remarquable.
Comprendre comment on est passé de la villa Jika construite en 1901-1902, nom rappelant les initiales de Jane Kretz, épouse de Louis, à la villa Majorelle d’aujourd’hui est essentiel. L’histoire du lieu commence en 1897. Louis Majorelle (1859-1926), ébéniste de formation, artiste-décorateur, ferronnier d’art et industriel nancéien fait construire ses ateliers sur un terrain qu’il vient d’acquérir près de la rue du Vieil Aitre. Souhaitant y adjoindre sa maison familiale, il confie les plans à Henri sauvage (1832-1932). Ce jeune architecte inexpérimenté se révèle d’une audace et d’une modernité qui le séduisent. Et le résultat enthousiasme ses contemporains.
En 1902, Art et Décoration consacre un long article à cette « fantaisie savoureuse et spirituelle », selon Franz Jourdain, son auteur. Qui précise : « Le regard suit la montée de l’escalier, pénètre dans l’atelier par sa vaste verrière, devine l’intimité des chambres à coucher, s’arrête aux petites baies des cabinets de toilette, s’attarde aux dimensions étoffées d’une hospitalière salle à manger, inspecte à l’aise le vestibule […]sans prétention. De hautes souches afin d’activer le tirage des cheminées […], de robustes tuyaux de descente […], des auvents protecteurs, des balcons saillants, des consoles en bois rompant la rigidité de la pierre, […] ; des grès émaillés aux fulgurances fastueuses […] ; des menuiseries harmonieusement teintées ; des fers forgés sobrement étudiés […] ; tout à sa place, tout avec sa raison d’être, rien à ajouter et rien à retrancher ». Quant à la décoration et à l’ameublement, plusieurs artistes interviennent. Le céramiste Alexandre Bigot conçoit les grès flammés extérieurs et intérieurs, le peintre Francis Jourdain réalise les peintures décoratives de la salle à manger. Les vitraux des pièces principales sont l’œuvre du maître verrier Nancéien Gruber. Et, naturellement, Louis Majorelle crée le mobilier. De quoi constituer un édifice hors du commun, moderne et lumineux.
Qu’est devenue cette maison d’artiste expérimentale et unique, avec le temps ? La mort de son propriétaire en 1926 entraine sa vente à l’Etat, en 1931. Peu de conséquences pour l’édifice. Aucun décor ne disparait lors de l’occupation du bâtiment par des services administratifs jusqu’en 2017. Le beau jardin est toutefois grandement amputé pour être loti, la crise de 1929 ne permettant pas de l’acheter dans son intégralité. La villa, classée en 1996 aux monuments historiques, est devenue, en 2003, propriété de la ville. L’intérêt suscité par les visites guidées proposées les week-ends, dès 2007, explique la volonté de Nancy d’entreprendre le chantier, aujourd’hui presque achevé.
La réhabilitation de la maison s’est appuyée sur l’état connu avant 1926, tout en respectant les contraintes structurelles. La plus spectaculaire et la plus esthétique transformation est la suppression du bow window de la façade nord. Un ajout qui dénaturait le travail d’Henri Sauvage. Pour l’intérieur, les illustrations de l’article de Franz Jourdain, l’album de famille des Majorelle et le mobilier vendu par les ateliers éponymes ont apportés de précieuses informations, même si des zones d’ombre demeurent.
Reste que l’objectif de recréer un espace habité, vivant et émouvant, marqué par l’usure du temps est atteint. D’autant que le visiteur ne se sent pas contraint par un dispositif le mettant à distance de l’ameublement. Il marchera directement sur les parquets avec des sur-chaussures … Pour admirer un ensemble constitué de près de cent pièces de mobilier, peintures et objets d’arts du musée de l’Ecole de Nancy. Depuis 1983, celui-ci a fait l’acquisition d’œuvres provenant de la villa, mais aussi de pièces identiques. Pour les originaux, les meubles de la chambre à coucher, ceux de la salle à manger, la bibliothèque de l’entrée sont à remarquer. A repérer également le portrait de Camille Rose Majorelle par Emile Friant. Sans oublier des marines de Louis Majorelle et quelques peintures orientalistes de Jacques, son fils, exécutées au Maroc. Ainsi qu’une lampe Libellules Majorelle-Daum et un lustre Algues de Majorelle-Gruber…
Dès l’accueil, l’atmosphère est foisonnante et chaleureuse. Avec un décor où la monnaie-du-pape est déclinée sous toutes ses formes ... Symbole de prospérité et de bonheur. Il l’est déjà dans ce bain d’Art Nouveau exceptionnel. Bienvenue chez les Majorelle !
Guy Hébert
Ouverte du mercredi au dimanche de :
Visites guidées possibles le dimanche à 11h
Applications de visite gratuites en français, anglais et allemand
Au large de la Gironde, l’exceptionnel phare de Cordouan poursuit une histoire de plus de 400 ans.
« Homme libre, toujours tu chériras la mer ». Et ses phares, est-on tenté d’ajouter au très beau poème de Charles Baudelaire. Surtout quand il est question du remarquable phare de Cordouan, à 7 km des côtes
girondines. Considéré comme la 8ième merveille du monde dès qu’il s’est illuminé en 1611.
Aujourd’hui, ce joyau architectural, attend un classement au patrimoine mondial de l’UNESCO. Avant cette décision imminente, précipitez-vous pour visiter « ce Versailles de la mer », de 67,5 m de haut, depuis sa surélévation sous le règne de Louis XVI. Sans le COVID, c’est en juin 2020 qu’un jury international, qui devait se réunir en Chine, aurait peut-être acté cette reconnaissance.
A la Toussaint, les entreprises qui poursuivent la restauration de la chapelle et de la chambre du roi reprendront possession du lieu. Et ce jusqu’en avril 2021, où Cordouan sera de nouveau ouvert au public.
Comment cette tour à feu polygonale de 16m de haut, construite par les anglais en 1360 est-elle devenue le phare des rois ? Et en même temps le roi des phares. Des affirmations justifiées par son histoire. En 1584, Henri III confie à Louis de Foix la reconstruction du phare qu’il poursuivra sous le règne d’Henri IV. Selon leurs volontés. Et avec des financements royaux. Pour en faire un temple dédié à leur gloire et au caractère catholique de la royauté. C’est le seul phare à posséder une chapelle. C’est aussi le seul à offrir un luxe d’ornements : marbre, boiseries, sculptures … Mourant en 1603, Louis de Foix ne verra pas la fin de son œuvre. L’architecte François Beucher l’achèvera en 1611.
Un autre artisan attachera son nom à Cordouan, l’architecte bordelais Joseph Teulère. Incarnant l’esprit des Lumières dans un ambitieux projet scientifique, technique et architectural. En 1786, sous le règne de Louis XVI, Il le surélèvera de 20 m. Puis les savants concevront de nouveaux systèmes d’éclairage. Y installant les paraboles de Lenoir et de Borda. A ces dispositifs, déjà remarquables au XVIIIe siècle, s’attaquera Augustin Fresnel, au début du XIXe siècle. Le célèbre physicien choisira Cordouan pour des expérimentations, en mettant en place ses appareils lenticulaires. Sous le Second Empire, le phare fera l’objet d’une importante restauration. Avec la poursuite d’innovations technologiques. Toujours habité, Cordouan vivra grâce au dévouement de ses gardiens. Guidant les navires dans les passes de la Gironde, depuis plus de 400 ans.
Rien d’étonnant que, dès 1862, il soit protégé au titre des Monuments Historiques. En même temps que Notre Dame de Paris. Tout aussi naturel aujourd’hui de vouloir l’inscrire au Patrimoine mondial de l’Unesco. Deuxième phare, et le premier en mer, après celui de la Corogne en Espagne, à prétendre à cette reconnaissance. A juste titre. Symbole du génie créateur humain et, en même temps, symbole des grandes phases de l’histoire des phares dans le monde. A la fois monument de pierres et monument littéraire. Inspirant quantité de textes, peintures et photographies, savants ou populaires. Ce roi des phares bénéficie également d’un environnement grandiose, perpétuellement changeant. De quoi impressionner les visiteurs depuis 1611, d’abord des spécialistes mais aussi tout public, surtout depuis le XIXe et l’apparition de la mode des bains de mer. Dès 1638, l’abbé Léon Godefroy s’était rendu à Cordouan, « cette tour fameuse et réputée pour la huictiesme merveille du monde, voire mesme la septiesme, sçavoir au lieu du phare d’Alexandrie » (1). Au cours du même siècle, Claude Perrault, frère de Charles, vantait ce « merveilleux édifice » (1). Ré-ouvert le 11 juillet dernier, les premiers touristes à le découvrir sont toujours aussi étonnés. Confiant spontanément :
« C’est un phare, mais finalement ça fait penser à un château ». Se dressant dans un paysage grandiose. Où la biodiversité de son plateau rocheux confère un nouvel intérêt. Cordouan, remarquable à tous égards !
A noter également, jusqu’au 1/11/2020, une exposition de photographies de Clément Chambaud, prises sur l’estuaire, à la lueur des étoiles.
Guy Hébert
(1) citations du livre de Frédéric Chasseboeuf, Cordouan-Roi des phares, 2011, Editions BONNE ANSE.
Comment aller au phare de Cordouan ?
Au départ du port de Royan et de Port Médoc (Le Verdon-sur-mer), des compagnies maritimes assurent la traversée et commercialisent les entrées au phare. 45 minutes de traversée.
Royan : www.croisierelasirene.com Port Médoc : www.vedettelabohème.com
Possibilité d’accéder au phare avec « La Galandaise de Croisières » qui affrète « Le CAPESTERRE », un voilier de croisière de 11m (un DUFOUR 375 GL de 2013). Pour neuf passagers maximum, au départ de Port Médoc : https://www.galantaise-de-croisière.fr . Ou avec son propre bateau …
Le MuMa ouvre gratuitement ses portes avec le soutien de la Matmut
Présentée dans le cadre du Festival Normandie Impressionniste et d’Un Été au Havre, l’exposition Nuits électriques, composée par 170 œuvres de 70 artistes, se dévoile le temps d'une visite libre au Musée d’art Moderne André Malraux – MuMa du Havre.
A propos de l'exposition
Au début du 19e siècle, l’obscurité dans les villes est remplacée par les lumières provenant de l’objet symbole de modernité de l’époque et ’icône de la « ville lumière », les réverbères. Et cela change tout, la ville devient plus sûre et prend forme de manière différente aux yeux des habitants.
Un contraste social qui inspire de nombreux artistes
Les centres-villes sont lumineux grâce à l’éclairage artificiel tandis que les quartiers populaires en périphérie restent sombres. Partout en Europe, de nombreux artistes de l’époque, à travers des peintures, des photos et des gravures s’emparent de cette thématique et en font un sujet de prédilection.
Uniquement sur réservation, visite libre et gratuite
Le mardi 14 juillet, de 10h à 18h
Nuits électriques
Musée d’Art Moderne André Malraux – MuMa
2 boulevard Clémenceau
76 000 Le Havre
02 35 19 62 62
On se croirait au bout du monde, ici à la presqu’île de la Hague. On le sait peu mais c'est ici que le fameux peintre Jean-François Millet est né.
D'un oeil nouveau, l'on découvre l’influence de Jean-François Millet sur les courants artistiques depuis la fin du 19e siècle
Labellisée « Maison des Illustres » en 2011
La visite de sa maison natale nous plonge dans son univers et permet à l'aide d'un parcours centré sur les relations intimes que Millet a entretenues avec son pays natal. Tout son travail reflète l'attachement de l'artiste aux paysages de son enfance.
De nombreux croquis, dessins et peintures représentant son « endroit ».
L''occasion nous est donnée de marcher sur les traces des oeuvres du peintre comme le hameau Gruchy,est resté authentique, présente toujours de nombreux angles de vue bien identifiables sur les oeuvres de Millet : Le bout du village, le puits, le rocher du Castel Vendon, le hameau Cousin, mais aussi l’église.…
Visite guidée « Millet, peintre-paysan de la Hague »
Tous les jeudis en juillet et août, 14h-16h
Visite guidée de la Maison natale puis découverte du hameau Gruchy jusqu’au point de vue du Castel Vendon, sur les lieux qui ont inspiré l’artiste.
Tout public. Tarif : 6 €. Sur réservation. Chaussures de marche obligatoires.
Maison natale Jean-François Millet
19 Hameau Gruchy, Gréville-Hague
50 440 La Hague
02 33 01 81 91
En Alsace, à noter la date du 18 juin, pour la ré-ouverture simultanée sur un même lieu de deux sites : la Bibliothèque Humaniste et la Maison du pain d’Alsace
L'alliance de la culture et de la gourmandise, bon programme !
Les deux musées ont travaillé ensemble sur les dispositifs sanitaires qui tiennent compte des préconisations transmises par l’Etat et des spécificités des espaces et des parcours. Tout a été pensé pour permettre aux visiteurs de parcourir l’intégralité de l’offre muséale, y compris de bénéficier des nombreux outils numériques.
Un Trésor de la Renaissance
La Bibliothèque Humaniste présente le parcours de Beatus Rhenanus, humaniste de la Renaissance et sa collection d’ouvrages classée à l’Unesco.
Le musée se découvrira en visite libre, les outils numériques seront rendus fonctionnels par des stylets. De nouveaux ouvrages exceptionnels seront présentés spécialement pour cette réouverture.
Pendant la visite, l'on pourra découvrir l'exposition "Couleurs d'atelier, l'envers du vitrail" qui se prolongera jusqu'au 15 novembre. Cette exposition, réalisée notamment avec l'appui du Musée de L’École de Nancy, illustre les travaux de Victor Rubert et Jacques Gruber, deux artistes de la couleur et de la matière.
La grande histoire du pain et des spécialités alsaciennes
La Maison du pain d’Alsace propose la découverte du musée en mode privilégié avec une muséographie, repensée en 2018, elle sera dévoilée le temps de l’été, avec un accès exclusif en famille ou entre amis.
Dans la salle de la Zunft un nouveau dispositif innovant, retrace l’histoire des Corporations. Et pour finir en beauté, une dégustation personnalisée sera proposée. Des ateliers réservés aux familles seront proposés au mois d’août.
Rendez-vous le 18 Juin prochain
A suivre...
Bibliothèque de Selestat
1 Place Docteur Maurice Kubler
Après le parc ce sont les jardins du château de Fontainebleau qui seront à nouveau, accessibles à tous ce 2 juin. Reste à venir début juillet l'ouverture à la visite du château, la date reste encore à définir.
L'on pourra se promener le long du Grand Canal, flâner près de l’étang aux Carpes ou sur le Grand Parterre de Le Nôtre… Des visites guidées des jardins vont permettre d'apprécier toute l’étendue du patrimoine paysager et architectural de Fontainebleau. Les enfants vont retrouver le petit train, et les attractions printanières: la calèche, les barques.
La distanciation sociale devra être respectée
Dans le parc et les jardins, les groupes seront limités à 10 personnes.
Dans le château, des distributeurs de gel hydro-alcoolique seront mis à la disposition des visiteurs.
Le port du masque sera obligatoire et le circuit de visite sera adapté.
Restauration à emporter dans les jardins du château
L'achat de billets pourra se faire en ligne ou sur place l’utilisation de la carte bancaire est possible.
Château de Fontainebleau
Fontainebleau
L'équipe s'impatiente de ne pas pouvoir accueillir le public surtout les scolaires qui restent le principal auditoire du musée. En attendant une prochaine visite sur le site, en voici une virtuelle.
La première découverte d'importance à Jublains fut faite par Monsieur le curé en 1776 en faisant déffricher un talus. Et là quelle surprise une immense mosaïque jonchait le sol de 7,50m de longueur et de 5,30 m de largeur !
Elle devait sans doute orner le sol d'une salle de bain à proximité du Temple.
Laissée sur place jusqu'à la Révolution elle fut en partie détruite et il n'en reste aujourd'hui que trois parties. Deux sont présentées au musée, le troisième étant dans une collection particulière.
Musée archéologique de Jublains
02.43.58.13.20
Ah vivement les beaux jours que l'on puisse profiter du jardin à Bournazel et voir l'avancée des travaux de rénovation entrepris il y a quelques mois; Ce petit hameau détient un trésor qui va retrouver ses heures de gloire suite à une réhabilitation d'envergure menée par ses propriétaires.
Classé Monument Historique, ce joyau de la Renaissance a de quoi surprendre par sa présence en pleine campagne du Ségala aveyronnais. Celui-ci abrite une imposante collection de meubles, objets d’art et peintures d’époque.
Construit entre 1540 et 1560, puis en partie détruit à la Révolution française, ce château fait l’objet depuis une dizaine d’années, d’un travail de restauration.
Labellisé Jardin Remarquable depuis janvier 2019
Le parc est un régal pour la promenade. son grand bassin, unique en Aveyron, autour du jardin de variétés anciennes dont les dessins d’origine ont été restitués.
Une organisation symbolique
Composé d’un verger et d’un jardin clos, les neuf parterres qui le composent représentent l’éducation d’un prince
Comme un rappel aux jeux savants tant appréciés à la Renaissance.
Situé à 35km de Rodez
Château de Bournazel
12 390 Bournazel
05 65 80 81 99
Montpellier et l’école de Médecine, huit siècles de vie commune sur onze d’existence. Ca se fête !
1 035 ans que Montpellier existe. Depuis qu’en 985, le comte de Melgueil donna à son vassal Guilhem un simple manse, domaine agricole pouvant subvenir aux besoins d’une famille. Et sur ces onze siècles, huit ont vu la naissance et la perpétuation de la plus ancienne école de Médecine du monde occidental, encore en activité. Initiée, en 1181 par Guilhem VII, proclamant la liberté d’exercer et d’enseigner cette discipline.
Rien d’étonnant que Montpellier et cette institution soient indissociables. Et que l’anniversaire de l’an 1220 qui vit le cardinal Conrad, légat du pape Honorius III, promulguer les statuts fondateurs de l’école, soit l’occasion d’un programme d’évènements nombreux et de qualité.
A consulter dès la fin du confinement, en même temps qu’en découvrant, ou revisitant le patrimoine attaché à cette histoire.
S’il faut attendre 1795 pour que l’université de médecine de Montpellier se voit attribuer, par la Convention, des locaux dignes de sa notoriété, encore en service aujourd’hui, il est intéressant de remonter jusqu’au Moyen-Age.
Entre 985 et 1204, date du mariage de Marie de Montpellier, dernière héritière des Guilhem, avec Pierre II d’Aragon, la ville s’est développée. Et son rattachement au royaume d’Aragon et de Majorque inaugure une période où Montpellier devient un centre d’échanges commerciaux et intellectuels.
La ville attire très tôt des médecins, chrétiens, juifs ou arabes, venus de Salerne et d’Espagne. Les enseignements ont lieu aux domiciles des maîtres ou au lit des malades. Quant aux réunions et aux actes publics, ils se tiennent dans l’Eglise Saint Firmin. Et pourtant, le cardinal Conrad, légat du pape Honorius III, promulgua les statuts d’une école consacrée à cette science.
En 1289, sous le pontificat de Nicolas IV, elle prendra le nom d’Université. Parmi ses brillants maîtres aux XIIIe et XIVe siècle, Arnaud de Villeneuve, Gui de Chauliac. Le premier, médecin, théologien, diplomate, astrologue et alchimiste Catalan sut interpréter les enseignements d’Avicenne, de Galien et d’Avenzoar. Le second est considéré comme le père de la chirurgie médicale. Chanoine, il devint le médecin de trois papes.
A la Renaissance, la Faculté perd progressivement la tutelle de l’Eglise au profit de l’Etat. Vers 1450, elle acquiert ses propres locaux, le Collège royal, aujourd’hui transformé en un centre d’art rattaché au nouveau MOCO (MOntpellier COntemporain).
Le XVIe siècle verra le passage à Montpellier d’illustres personnages, de François Rabelais en 1530 et en 1537 où il obtint le titre de docteur en médecine et commenta, dans le texte, Galien et les aphorismes d’Hippocrate. Ainsi que son mentor, Guillaume Rondelet, médecin et naturaliste célèbre pour ses travaux sur les poissons. Mais surtout passé à la postérité sous les traits du personnage Rondibilis, dans Le Tiers Livre de Rabelais, publié en 1532.
Et à la même époque, Nostradamus fréquenta également la faculté, l’étude de l’astrologie étant alors reconnue comme une science.
Autre intérêt patrimonial, le plus ancien jardin botanique de France. Fondé en 1593 par Henri IV et réalisé par Pierre Richier de Belleval, titulaire d’une chaire d’anatomie et de botanique. Un lieu rattaché à l’Université et développé par Pierre Magnol, botaniste et docteur en médecine. Devenant un véritable laboratoire d’observation scientifique et de mise au point de concepts novateurs, il permit à Magnol de se voir dédier un arbre d’ornement, dit du genre magnolia.
L’Hôtel Saint Côme est le dernier bâtiment construit avant la révolution pour accueillir une école de chirurgie. Il est occupé actuellement par la Chambre de Commerce. Superbe bâtiment de l’architecte Jean-Antoine Giral, inspiré par l’amphithéâtre Saint Côme de Paris, avec son dôme et sa lanterne. Construit entre 1749 et 1757 grâce à un important lègue de François Gigot de Lapeyronnie, brillant chirurgien montpelliérain, reconnu à Paris et dans les cours européennes. Et aussi à l’origine de la déclaration des droits du chirurgien du 23 avril 1743 qui scella, de façon définitive, la séparation entre les barbiers et les chirurgiens.
En 1794, avec la convention, trois écoles de Santé, renommées Faculté sous le 1er Empire, furent créées à Paris, Strasbourg et Montpellier.
Bénéficiant l’année suivante d’une installation dans l’ancien monastère Saint Benoît-Saint Germain. Des locaux prestigieux qui jouxtent la cathédrale Saint Pierre, bâtis au XIVe siècle par le pape Urbain V. L’influence de Jean-Antoine Chaptal, célèbre chimiste, médecin montpelliérain et ministre de Napoléon Bonaparte lui valurent d’importantes donations.
Ce lieu exceptionnel séduisit également le collectionneur montpelliérain Jean François Xavier Atger. Il fit don à la « bibliothèque de l’Ecole de médecine », entre 1813 et 1832, d’un millier de dessins de maîtres pour qu’ils soient conservés et présentés au public. Une autre décision originale, prise en 1798, fut à l’origine d’un nouveau musée qui fut construit intra-muros, en 1851.
Elle stipule que « nul élève ne peut être admis aux examens définitifs » s’il n’a pas « présenté une pièce anatomique naturelle ou artificielle pour être déposée au Conservatoire ». C’est ainsi que fut constitué un ensemble didactique exceptionnel qui trouva sa place dans une remarquable réalisation de l’architecte Pierre-Charles Abric.
On peut le voir actuellement, resté dans son jus, avec ses colonnades et ses vitrines d’époque. Sous l’égide de tableaux de médecins célèbres et d’allégories peints par l’artiste montpelliérain Jean-Pierre Monseret.
Les collections, classées, apports des étudiants et des professeurs, sont le témoin de l’histoire de l’enseignement de l’anatomie avec, sujets de dissection, moulages en cire, en plâtre ou en papier mâché, instruments de chirurgie, présentation d’anomalies médicales. Mais, c’est dès l’entrée de la faculté de médecine que l’on baigne dans l’histoire. Avec son porche, au fronton présentant le bâton d’Esculape, encadré d’imposantes statues. François de Lapeyronnie et Paul-Joseph Barthez, le théoricien du Vitalisme, y siègent en majesté.
Le grand hall d’accueil présente un escalier majestueux conduisant à la bibliothèque et une salle de réunion, au cachet très XIXe. Il ouvre aussi sur la salle du t la salle des actes, qu’il est possible de visiter.
Bien choisir son moment car, d’ici octobre, quelques centaines de thèses y seront soutenues, sous les dignes portraits d’anciens médecins de l’Ecole, sous un buste d’Hippocrate, offert par Napoléon.
Avec encore plus de chance, on pourra admirer le bureau du doyen, lui aussi historique. Au sortir de ce hall, on débouchera sur la cour d’honneur, dominée par la cathédrale, et son theatrum anatomicum, réalisé en 1804 et financé en partie par Chaptal. Au XXe siècle, des agrandissements furent réalisés. Quant à la recherche, Montpellier participa à de grandes découvertes médicales. A l’exemple du traitement du diabète ou de la mise au point de la transfusion sanguine.
Il faudra attendre 2017 pour que soit inaugurée la nouvelle faculté, près des grands hôpitaux. Œuvre de l’architecte montpelliérain François Fontès, il s’agit d’un bâtiment de verre et de béton, de côte de maille ou d’acier Corten, de plus de 11 000 m² sur six niveaux, pouvant accueillir 3 600 étudiants.
Visitable également, dans le cadre de Montpellier contemporain. Cette création du 3ème millénaire n’a pas condamné le bâtiment historique. Assurant par les activités qui y sont maintenues la permanence de cette institution montpelliéraine mondialement reconnue.
Après la fin du confinement, nul doute que les multiples manifestations prévues initialement pour ce huitième centenaire seront offertes selon un programme actualisé. De même que seront reprogrammées, par l’office de tourisme, des visites guidées de toutes ces entités.
Mais d’ores et déjà, les deux remarquables expositions temporaires de dessins croisés, dans les deux musées, Adger et Fabre, ouvertes le 29 février 2020, sont à inscrire lors d’un passage à Montpellier. Une volonté partagée du président de l’Université, du doyen de l’UFR Montpellier-Nîmes et du directeur du musée Fabre de montrer, selon le premier, « ce que la médecine a pu apporter à l’art et la place de l’art dans la formation des médecins, aspect qui a été particulièrement remarquable à Montpellier ».
L’occasion inédite de découvrir des dessins scientifiques et artistiques ayant participé à l’apprentissage du corps humain par les étudiants. Et permettant de mettre en lumière les œuvres du musée Atger, dont la fréquentation était trop confidentielle malgré l’exceptionnelle collection de dessins qu’il réunissait.
Provenant de ce dernier, des études académiques représentant le corps humain sont visibles au musée fabre. Et, en échange, une collection de portraits est présentée au musée Atger. Mettant en évidence les expressions des visages à travers la vision d’artistes du XVIe au 20e siècle. Permettant une nouvelle fois de constater les affinités entre savants et artistes, depuis la Renaissance. Et de découvrir une histoire en miroir, entre anatomie et art.
Une sélection des collections de François-Xavier Fabre et de Xavier Atger, illustre la place d’une science, l’anatomie, au cœur des pratiques artistiques et savantes.
D’emblée, au musée Fabre, un spectaculaire face à face de deux écorchés retient l’attention. Celui de Jean-Antoine Houdon, en plâtre, donné par son auteur à la Société des Beaux-arts de Montpellier pour permettre l’enseignement de l’anatomie. Et de l’écorché, dit « Le Bêcheur », une statue en carton-plâtre de 1858.
Visible aussi, un prêt exceptionnel de la bibliothèque de la faculté de médecine, à travers des traités d’anatomie, de Vésale à D’Agoty, en passant par Albinus. Ayant inspiré les artistes jusqu’à aujourd’hui. S’arrêter également devant La leçon d’Anatomie à l’usage des artistes, peinte en 1873 par le nîmois Numa Boucoiran.
Et pour terminer, les grands nus de François-Xavier Fabre et ses académies. Une copie de L’atelier de David, (de Léon-Mathieu Cochereau vers 1814), réalisée par le peintre montpelliérain Charles François Matet, conservateur ayant succédé à Fabre au musée éponyme est également à voir.
Quant au musée Atger, l’exposition met à l’honneur les expressions des visages à travers la vision des artistes du XVIe au XXe siècle. Ces portraits dessinés permettent de se rappeler que selon Alberti, la première fonction de ceux-ci est de « rendre les absents présents ».
Tout en cherchant à transcrire la façon d’être, la personnalité, le caractère, les émotions, voire l’état de santé du sujet. Ce volet donne l’occasion d’évoquer la physiognomonie, cette pseudo science remontant à l’Antiquité, qui avance l’idée d’une corrélation entre les traits de la personnalité et ceux du visage, entre la beauté physique et la beauté intérieure.
Au-delà, l’ouverture plus large du musée donne accès à près de mille dessins et cinq mille gravures des écoles française, italienne et nordique du XVIe au XVIIIe siècle, avec ses Fragonard, Tiepolo, Rubens, Andrea del Sarto, Puget ou Bourdon.
Amateurs de dessins, ne boudez pas votre plaisir. En même temps que vous côtoierez l’histoire de la médecine, à Montpellier. Dès que possible !
Guy Hébert
Musée Atger
2, rue de l’École de Médecine
34 000 Montpellier
04.34.43.35.80
Musée Fabre
13 rue Montpelliéret
34 000 Montpellier
04.67.14.83.00
Connaissez-vous les Combrailles ? Déjà le nom prête à rêver et à s'évader...C'est un coin de France qui recèle de superbes trésors naturels et architecturaux...
© photo PdF2020
Nous partons à la découverte d'un château perdu au coeur de la campagne...
Le château fort de Blot-le-Rocher ou plus communément appelé Château-Rocher surplombe laSioule, sur la commune deSaint-Rémy-de-Blot. Cette motte castrale fut édifiée sur le site dès leixe siècle pour protéger et surveiller le passage de la vallée de la Sioule et du pont deMenat, lieu de passage entre l'Auvergneet leBourbonnais.
Depuis1964, l'Association Château-Rocher sauvegarde l'édifice aujourd'hui en ruines mais entreprend régulièrement des travaux de consolidation.
Un peu d'Histoire
A l'origine l'accès à Château-Rocher s'effectuait en trois temps. Tout d'abord, il fallait franchir la première porte se trouvant dans labasse-courpuis, de là monter au château et pénétrer par un pont mobile en maçonnerie franchissant le fossé et une porte percée dans l'enceinte extérieure. Enfin, il fallait franchir labarbacaned'entrée afin d'arriver à la porte principale et sonpont-levis. Trois autres tours complétaient ce dispositif.
L'édification et l'agrandissement du château se sont poursuivis entre lexIIIe siècle, après la conquête de l'Auvergne parPhilippe AugustesurGuy II d'Auvergne, et lexve siècle.
La terre de Blot a été donnée en apanage parArchambaud IVà son fils Pierre de Bourbon qui vivait en 1169. Un autre Pierre de Blot lui succéda en 1218. Il créa la branche de Blot. Cette branche se fondra, entre 1300 et 1350, dans la famille de Chauvigny par le mariage de Catherine de Blot, unique héritière de Gauvain de Blot et Guillemin de Chauvigny. En 1328, Jean de Chauvigny de Blot réclamait , avec les autres nobles du Bourbonnais contre le clergé.
Accès gratuit toute l'année
En juillet et août, l'Association Château-Rocher propose des visites guidées le mardi et le vendredi ainsi que des visites aux flambeaux.
Dans le Puy de Dôme
Office de Torisme des Combrailles
Rue du Général Desaix
Saint Germain d'Auvergne
04.73.85.80.94 (ouvert le matin)
L'exposition "L’histoire amusée du Musée de Picardie !" fait l'ouverture du musée de Picardie réouvert, avec succès, au public. Dans la Galerie Sud, l’histoire du musée nous est racontée avec humour. Cela permet au visiteur de suivre les différentes étapes historiques et anecdotiques du lieu à travers un mélange d’oeuvres, de documents originaux
et de dessins de Fraco.
Le grand musée d’Amiens et de la Picardie
Le parcours de visite nous immerge dans une ville attachée à son territoire dont certains objets ou quelques espaces particulièrement signifiants (Société des Antiquaires de Picardie, escalier d’honneur, galerie d’honneur et rotonde de l’Empereur…) ponctuent l'Histoire.
L’origine picarde de nombreuses oeuvres et objets des collections permanentes, fil conducteur de la visite
Archéologie régionale, collections médiévales de la cathédrale, représentations de la ville et de la région avant les destructions du XXe siècle, évocation des savoir-faire traditionnels et des paysages picards, place des artistes locaux du XIXe siècle…le musée est le reflet d’une histoire riche et méconnue tant par les Amiénois et les Picards, que par les touristes, soucieux de mieux connaître la culture picarde.
Le Musée de Picardie, pluridisciplinaire et généraliste, a de grandes amibitions et s'en ai donné les moyens.L’éclectisme et la richesse de ses collections lui offrent une place de premier choix, en digne héritier des principes encyclopédiques du XIXe siècle.
Signalons un dépôt important, celui des fragments d ’un retable picard du XVIe siècle
Un ensemble inédit présenté dans les salles médiévales : vingt-cinq reliefs en chêne sculpté provenant selon toute vraisemblance d’un même retable picard du dernier quart du XVIe siècle étaient jusqu’ici dispersés entre
le musée de Cluny – Musée national du Moyen Âge et le Musée national de la Renaissance, château d’Ecouen.
Démembrée à une époque inconnue, l’oeuvre nous est parvenue de manière incomplète.
Le rapprochement des différentes pièces, fait sur des critères stylistiques et techniques, se concrétise par le dépôt des pièces concernées consenti par chacun des deux musées dans le cadre de ce partenariat exceptionnel.
Exposition "L’histoire amusée du Musée de Picardie !"
Du 1er mars au 10 juillet 2020
Ouvert tous les jours sauf le lundi et certains jours fériés
De septembre à avril : 9h30-18h
De mai à août : 9h30-19h
Week end et jours fériés
De septembre à avril : 11h-18h
De mai à août : 11h-19h
Gratuit le premier dimanche du mois
Musée de Picardie
2, rue Puvis de Chavannes
80 000 Amiens
03 22 97 14 00
Le château va fermer ses portes au public dès lundi mais son Parc reste ouvert
Un chantier historique
La somme réunie grâce à un appel aux dons (2 200 000 €,) le fameux escalier en Fer-à-Cheval sera entièrement restauré en deux ans.
Un chantier d'ampleur car la structure était menacée et les ornements détériorés. Des infiltrations d’eau associé à un développement de micro-organismes, sous forme de mousses, de lichens et d’algues, entretenaient l’altération de la pierre. Il devenait urgent d'intervenir.
Une détérioration progressive des parements et des ornements
Depuis 1900 les marches s'appuient sur une dalle en béton aujourd’hui très fracturée et les grossières campagnes de rejointement menées n'ont rien arrangé à l'affaire !
Les marches vont être entièrement démontées afin de consolider et de reprendre l’étanchéité de l’extrados des voûtes. Un travail fondamental de maîtrise de l’eau s'impose.
Deux ans de travaux à l'horizon
La première phase qui consistait à restaurer les ornements sculptés très endommagés du pavillon central de l’escalier achevée, on entame la seconde période prévue jusqu'en octobre, dont l'objectif est de lancer les travaux de la terrasse, de la balustrade supérieure et de la galerie située en dessous de l’édifice.
La troisième et dernière phase, d'une année environ, achèvera cette rénovation d'envergure et l'on pourra admirer à nouveau les deux volées de marches leur éclat d’origine.
Un peu d'Histoire
L’escalier en Fer-à-Cheval fut, dès sa construction en 1632, imité dans de nombreux palais à travers l’Europe.
Véritable accessoire de pouvoir, il sublime l'accès aux appartements royaux par ses formes uniques et son usage savant de la stéréotomie, le symbole même du château.
Une entrée théâtrale
L’escalier entre surtout dans la légende après le fameux épisode des Adieux de Napoléon à sa Garde le 20 avril 1814.
Château de Fontainebleau
77 300 Fontainebleau
La villa Cavrois, monument majeur du XXe siècle
C'est une nouvelle étape de franchie, la Villa Cavrois fait l'objet d'attention de la part du CMN, le Centre des Monuments Nationaux qui gère ce patrimoine d'exception.
La villa Cavrois retrouve un élément de son mobilier d’origine puisque le CMN vient d’acquérir la table en chêne cérusé noir et métal nickelé, dessinée par Robert Mallet-Stevens,qui sera installé dans la chambre jaune.
Témoignage du génie de l'architecte Mallet-Stevens, la Villa Cavrois illustre un pan de la vie de riches industriels.
Tout un art de vivre à la pointe du modernisme
Les innovations font encore figure de prouesse technique aujourd'hui et les architectes s'en inspirent encore.Que ce soit à la pointe de l'isolation, de l'insonorisation de la maison, les pistes sont multiples.
Un chantier sans précédent débuté en 2009 permis sa réouverture au public en juin 2015. La Villa est une visite incontournable pour qui s'interresse à cette période architecturale, elle reste l'un des rares exemples en France.
La Villa Cavrois
60 Avenue J.F Kennedy
59 170 Croix
03.28.32.36.10
Première maison Art Nouveau à Nancy
Classée aux Monuments Historiques en 1996, et "Maison des Illustres" en 2011, celle qui fait la fierté de tous les Nancéens va ouvrir ses portes au public ce week-end, avec beaucoup d'émotion car elle fait partie intégrante du Patrimoine de la ville.
Les boiseries, le vitrail, l'ameublement, tout est neuf !
L'on va pouvoir admirer tout le dépassement de soi, de la création à l'état pur. Quand l'imagination au pouvoir révèle une beauté différente. Ce mouvement artistique en plein essor développe une voie nouvelle dans l'architecture, la décoration...
De l'Art Nouveau au quotidien
La Villa Majorelle renaît depuis des années et entièrement restaurée elle va pouvoir s'offrir à la vue d'admirateurs curieux et impatients. Le résultat obtenu, suite à des recherches dans les archives familiales, s'approche au plus près de la réalité de cette maison lors de sa construction.
Une exhubérance magnifique
D’importants travaux de rénovation du bâtiment, autant extérieur qu'intérieur ont été réalisés et la Villa Majorelle va restituter tout l'apparat de son époque. Une Villa imaginée par Louis Majorelle (qui en conçoit les meubles), épaulé par des artistes inspirés comme le céramiste Alexandre Bigot et le peintre Francis Jourdain. Le verrier Jacques Gruber réalise les vitraux.
Ambiance de début de siècle dans l'intimité d'une famille
Vivement cette ouverture que l'on s'immerge dans l'Histoire. Et l'illusion de toucher au plus près ce qu'était la vie d'une famille dans les années 1900.
S'imaginer vivre ici et baigner dans cette atmosphère d'antan, un peu comme au cinéma.
Les 15 et 16 février 2020
Week-end gratuit
Ensuite ouverture publique du mercredi au dimanche
De 9h à 12h pour les groupes et l'après-midi de 14h à 18h pour les individuels
Plein tarif : 6 € Tarif réduit : 4€
Villa Majorelle
1, rue Louis Majorelle
54000 Nancy
A voir également
Le musée de l'Ecole de Nancy dans lequel se trouve d'autres trésors de cette époque
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