L'actualité du Patrimoine (193)
La Demeure d'Arsène Lupin se visite
Tout vous saurez tout sur la vie du célèbre gentleman cambrioleur et son auteur Maurice Leblanc, originaire d'Etretat,dans la superbe demeure décorée à l'époque du célèbre héros de la station balnéaire.
Les aventures d'Arsène Lupin prennent vie au Clos Lupin
C'est dans une atmosphère romanesque, particulièrement bien laissée dans son jus, les amateurs apprécieront que l'on explore tout l'univers mystérieux des romans
- Le Clos Lupin © Photo PdF 2021 Le Clos Lupin © Photo PdF 2021
- Le Clos Lupin © Photo PdF 2021 Le Clos Lupin © Photo PdF 2021
- Le Clos Lupin © Photo PdF 2021 Le Clos Lupin © Photo PdF 2021
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Un peu d'Histoire
Magnifique demeure normande, le Clos Lupin est resté tel que Maurice Leblanc l'a connu. A l'ombre d'un parc à deux pas de la mer celle qui tenait lieu d'inspiration mérite que l'on s'y attarde.
Un auteur prolixe
Entre 1905 et 1939, Maurice Leblanc écrivit soixante aventures d’Arsène Lupin. Beaucoup de ces aventures, surtout les plus énigmatiques, possèdent pour cadre ce que Maurice Leblanc a lui-même appelé le « triangle cauchois », ou « triangle d’or ». Un triangle géographique dans lequel Maurice Leblanc a d’ailleurs passé la majorité de sa vie.
En 1955, Raymond Lindon, maire d’Étretat, ami de Maurice Leblanc, publie sous le pseudonyme de Valère Catogan Le Secret des rois de France. Il prétend dans ce court essai que le roman L’Aiguille creuse possède un sens caché qui dissimule un secret historique.
L’ouvrage est aujourd’hui épuisé et introuvable.
- Le Clos Lupin © Photo PdF 2021 Le Clos Lupin © Photo PdF 2021
- Le Clos Lupin © Photo PdF 2021 Le Clos Lupin © Photo PdF 2021
- Georges Descrières et Marthe Keller dans la version télévisée d'Arsène Lupin © Photo PdF 2021 Georges Descrières et Marthe Keller dans la version télévisée d'Arsène Lupin © Photo PdF 2021
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La falaise de la Côte d’Albâtre, du Havre au Tréport, recule chaque année, en moyenne,d’environ vingt et un centimètres. La plupart des accès à la mer, échelles, escaliers, souterrains construits patiemment par les hommes depuis des siècles, ont aujourd’hui disparu, sont inaccessibles ou interdits au public.
Des visites guidées vous ammèneront au creux de la falaise la cachette d'Arsène imaginée par Leblanc.
A visiter dès que l'ouverture sera annoncée pour une halte inattendue dans la station balnéaire.
Animation de la Citadelle Miollis
La Citadelle Miollis restituée aux Ajacciens
Dans le cadre du projet d'envergure de la valorisation d'un monument emblématique d'Ajaccio, et de sa prochaine ouverture au public, trois appels à création sont lancés, une projection dans le futur à laquelle il est possible de postuler dès maintenant.
La Ville d’Ajaccio et la SPL, avec l’appui de Manifesto, agissent pour des premières actions dès le printemps 2021.
Premier appel aux artistes : Prise d’Assaut » : Une résidence de création d’arts visuels.*
Seconde demande : commande photographique en partenariat avec le Centre Méditerranéen de la Photographie*
Le troisième appel concerne l'animation de la Citadelle : La découverte nocturne de la Citadelle
- La Citadelle Miollis ville d'Ajaccio La Citadelle Miollis ville d'Ajaccio
- La Citadelle Miollis ville d'Ajaccio La Citadelle Miollis ville d'Ajaccio
- La Citadelle Miollis ville d'Ajaccio La Citadelle Miollis ville d'Ajaccio
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A Ajaccio, la Citadelle ravivée
Située en plein coeur de la ville, comme un îlot, sa construction date de 1492. Ancrée dos à la mer et à la cité, elle sera pour la première fois ouverte au public cet été.
Un projet ambitieux d’aménagement de ce haut lieu historique et patrimonial.
Et pour se l'approprier entièrement, le public est le bienvenu pour assister à sa transformation. Le chantier permettra de montrer le lieu dans son essor. Acquise en 2019, la municipalité souhaite dynamiser le lieu en faisant appel à l’Art pour permettre d’animer la Citadelle et ouvrir ce nouveau quartier de la Ville à tous. La SPL Ametarra, chargée d’aménager le site,mène à bien le projet urbain aux côtés de la Ville, dans une logique de continuité avec le réaménagement de la ville Génoise.
- La Citadelle Miollis ville d'Ajaccio La Citadelle Miollis ville d'Ajaccio
- La Citadelle Miollis ville d'Ajaccio La Citadelle Miollis ville d'Ajaccio
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Demain une Citadelle nouvelle
Dès l’été 2021, un premier programme verra le jour avec l'ouverture d’une maison du projet – « Maison de la Citadelle » –, des créations et résidences in situ et des événements qui animeront la première saison de l’« Été de la Citadelle », concerts, performances, installations, bals populaires, ..
Espérons que la crise sanitaire ne viendra pas mettre des bâtons dans les roues de ce projet et qu'il poursuivra son Histoire car ici "Nous racontons la Citadelle"
- La Citadelle Miollis ville d'Ajaccio La Citadelle Miollis ville d'Ajaccio
- La Citadelle Miollis ville d'Ajaccio La Citadelle Miollis ville d'Ajaccio
- La Citadelle Miollis ville d'Ajaccio La Citadelle Miollis ville d'Ajaccio
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Appels à candidature
1er
Date limite pour la transmission du dossier de candidature : 9 mars 2021
Sélection des 3 artistes finalistes : 19 mars 2021
Rencontre entre les 3 artistes finalistes : 30 mars 2021
Sélection de l’artiste lauréat(e) : 30 avril 2021
Période de conception et de réalisation in situ : Mai-août 2021
Fin de la résidence et présentation de l’œuvre au public : fin août 2021.
2ème
Date limite pour la transmission de l’offre : 16 mars 2021
Sélection du ou de la photographe lauréat(e) : 23 mars 2021
Remise de la série : 15 juin 2021
3ème et dernier appel
Date limite pour la transmission du dossier de candidature : 1er mars 2021
Analyse des candidatures : 1er mars – 15 mars 2021
Sélection du projet lauréat et signature de la convention : Mi-mars 2021
Période d’occupation à la Citadelle : du 21 juin au 30 septembre 2021
Les différents cahiers des charges sont à retrouver en ligne :
www.ametarra.fr
www.manifesto.paris
101 épopées de la construction française-Jalons du patrimoine bâti
Quatre spécialistes brossent une épopée de la construction française
Il fallait écrire l’épopée de la construction française. Quatre professionnels et témoins de la construction française l’on fait. Xavier Besançon, Daniel Devillebichot, Laurence Francqueville et Max Roche ont retenu 101 jalons. De 30 ans avant J.-C. à 2030, des voies romaines au futur Grand Paris. Ils ont réussi ce qu’ils souhaitaient.
En tout premier lieu, transmettre de quoi s’émerveiller et peut-être donner naissance à des vocations.
Leurs choix sont pertinents. La curiosité est renouvelée à chaque double page. Une iconographie satisfaisante et de petits textes courts ne lassent pas. Les auteurs ont opté pour une présentation chronologique. Naturellement. 50 entrées se situent avant 1900, 50 après et la 101ième est en cours de réalisation. Tout le patrimoine bâti est abordé, à travers les siècles.
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Exemples à l’appui. Ponts, bastides, maisons et villas, châteaux et églises, abbayes et cathédrales, ouvrages de Vauban, routes et tunnels, canaux et chemins de fer, ouvrages hydrauliques et barrages, métros et aéroports. Avec également les grands principes constructifs, roman, ogival, classicisme français, urbanisme Haussmannien et villes nouvelles. Sont traitées également de grandes innovations, françaises en particulier. De l’invention de l’ogival au béton précontraint et post-contraint en passant par les premières écluses, le premier barrage, le ciment artificiel et le béton armé. Ou les grands progrès, naissance de l’électricité, adduction d’eau et assainissement.
Les auteurs montrent bien que si chaque réussite est souvent le fruit d’un travail d’équipe, certaines sont liées à des hommes exceptionnels. Depuis quatre décennies, trois françaises sont citées. Faut-il donner des noms, des prouesses ? Non, découvrez chaque jour l’un d’entre eux, l’une d’entre elles. Une dizaine concerne la construction française hors de l’Hexagone.
101 jours où votre curiosité sera satisfaite. 101 raisons de dire « Ils ne savaient pas que c’était impossible, alors ils l’ont fait ». Une citation dont l’auteur n’est pas attesté. Inutile d’avancer un nom. Par contre je peux témoigner que, lors d’une visite guidée, Marc Mirmam, l’architecte de la nouvelle gare TGV « Montpellier Sud de France », a glissé « Ce que j’aime faire, c’est ce que je ne sais pas faire ». Un esprit qui préside aux grandes réussites. Et qui traverse 2000 ans de construction française !
Guy Hébert
Besançon Xavier, Devillebichot Daniel, Francqueville Laurence et Roche Max, 2021, 101 épopées de la construction française-Jalons du patrimoine bâti, Paris, Editions Eyrolles. 223pages. 20€.
Prochaine Restauration à Strasbourg
Malgré la pandémie, les travaux se poursuivent c'est le cas pour la cathédrale de Strasbourg
En effet, le portail Saint-Laurent situé côté nord de la cathédrale de Strasbourg, va se parer d’un échafaudage habillé d’une bâche imprimée à l’image de ce chef-d’œuvre de l’art gothique flamboyant.
Les premières analyses de la façade mettent d’ores et déjà en évidence des altérations de types fissures, détachements, efflorescences, etc.
Un nouveau chantier de conservation-restauration
La mise en place de cet échafaudage se poursuit jusqu'au 4 décembre 2020, permettra de compléter les études in situ et d’établir les cartographies qui identifieront l’ensemble des altérations, la datation des pierres, la polychromie des grès de restauration cela permettra d'établir un projet de restauration et une proposition de travaux.
Ces travaux de conservation-restauration débuteront au printemps 2021 pour une durée de trois ans. Le montant total des travaux conduits et financés par la Fondation de l’Œuvre Notre-Dame est estimé à environ 2,34 millions d’euros.
Le portail Saint-Laurent est édifié entre 1494 et 1505 sous la direction du maître d’œuvre Jacques de Landshut. L’Œuvre Notre-Dame est au sommet de sa notoriété lorsqu’elle fait appel aux deux sculpteurs de renom Conrad Sifer et Jean d’Aix-la-Chapelle qui réaliseront le programme iconographique, dont une partie sera détruite à la Révolution.
Le portail Saint-Laurent a donné lieu à plusieurs restaurations antérieures, principalement au début et milieu du XXe siècle.
L’histoire du quartier Lepic, celle de la Halle Tropisme
Au-delà des portes ouvertes à La Halle Tropisme, singulière est l’histoire du lieu où elle est implantée.
Ainsi que son devenir, à l’horizon 2025. A cet endroit, l’armée avait acquis, en 1887, un champ de manœuvre. Jouxtant ce terrain, le domaine du Mas de Cotte fut récupéré par elle, en 1902, à la suite d’un échange avec ses casernes du quartier des Beaux-Arts. Dix ans après la transaction, la caserne Lepic vit le jour. Rebaptisée caserne Guillaut en 1947. Une véritable cité militaire commença à se construire à l’intérieur de hauts murs. Apparurent ainsi une zone de vie et une zone atelier. Dans la première, deux grands bâtiments majeurs, Lorraine et Bretagne, furent édifiés pour loger des militaires. Un troisième fut érigé pour accueillir l’état-major. S’ajoutèrent un grand gymnase, une infirmerie, une chapelle, une salle de cinéma de 500 places. Quant à la partie ateliers, elle regroupa plusieurs structures : entrepôts pour l’armurerie, l’habillement. Et un hangar de 4 000 m² abritant un garage avec des équipements pour la mécanique, la menuiserie…
C’est sous cet immense toit que la Halle Tropisme a déployé ses différents espaces, dont une série de boîtes pour accueillir ses entrepreneurs. En 1962, un groupement de l’Ecole Militaire d’Infanterie, chargé du perfectionnement d’officiers d’active et de réserve s’installa à Montpellier, venant de Cherchell, en Algérie. Il faudra cependant attendre 1967 et les années suivantes pour que la cité militaire prenne toute son importance. Due à la création de l’Ecole d’Application de l’Infanterie (EAI) à Montpellier, résultant de la fusion de l’Ecole d’Application de l’Infanterie basée dans la Sarthe avec l’Ecole d’Infanterie montpelliéraine.
- La Halle photo G.Hébert La Halle photo G.Hébert
- La Halle photo G.Hébert La Halle photo G.Hébert
- La Halle Tropisme photo G.Hébert La Halle Tropisme photo G.Hébert
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Dans les années 70, un musée de l’infanterie a ouvert ses portes. Pendant que sur une sorte de champ libre d’accès, plus de 20 ha furent clos et reliés à la caserne par un pont, dit de Palikao. Pour tout savoir, ce nom évoque la Chine et la victoire des troupes anglo-françaises lors de la seconde guerre de l’opium, en 1860. S’en suivirent la construction d’un centre d’instruction, agrandi en 2003, avec médiathèque, salles de cours, deux amphithéâtres et mess des officiers.
Quant aux espaces verts, baptisés Parc Montcalm, ils accueillirent un bâtiment d’habitation, chambres, logements et d’importants équipements sportifs. Piste d’athlétisme, terrains de tennis, de volley, de basket, de hand, piscine. Et pour le général, une villa.
En 2010, le déménagement de l’Ecole à Draguignan sonna la mort de cette cité ayant vu vivre et travailler plus d’un millier de personnes. La ville de Montpellier acheta alors terrain et caserne. Ouvrant dès 2011 le parc Montcalm aux montpelliérains. Et lançant des appels à projets.
Depuis 2013, l’architecte François Percheron travaille sur l’EAI. Il explique sa sélection et son projet. « Pour compléter la sensibilité architecture de mon agence, on s’est associé à un cabinet hollandais à sensibilité paysagiste.
On a proposé un plan guide pour faire naître du logement et des activités ». Une sorte de ville créative pouvant vivre en autonomie commence à prendre corps, suivant l’idée de son architecte « Nous avons proposé de construire le quartier sur le déjà là, avec son histoire, ses bâtiments, ses structures ». En 2019 fut inauguré La Halle Tropisme dans l’ancien garage de l’armée et ses ateliers. Les Bâtiments Lorraine et Bretagne deviendront des appartements, avec la création de loggias prises dans le volume existant. L’école élémentaire Jeanne Moreau a déjà ouvert ses portes. Et deux mille logements sont programmés à terme.
Le cinéma conservera sa vocation, sa chapelle transformée en crèche, son mur d’enceinte conservé en y aménageant des percements. Un plan en constellation prévoie des espaces publics de qualité. Dans l’immédiat, un campus à l’américaine va bientôt ouvrir ses portes à l’ESMA (Ecole Supérieure des Métiers Artistiques) et va animer le lieu.
Avec au pied un futur un arrêt de la 5ième ligne de tram. « Un projet sur dix, quinze ans » conclut l’architecte. On peut imaginer un avenir radieux, pour le quartier et La Halle Tropisme !
Guy Hébert
La Halle Tropisme un lieu à investir
Dans le respect des gestes barrières, masques et distanciation
Découvrir 4 000 m² de créativité à « La Halle Tropisme » de Montpellier
Derrière l’appellation « Tiers lieu », désignant de nouveaux lieux pour de nouveaux usages, se cachent souvent des réalités très différentes. Et des histoires singulières. L’ouverture des portes des tiers lieux labellisés d’Occitanie, du 5 au 10 octobre, offre l’occasion de découvrir La Halle tropisme de Montpellier, située à 1 500 m du centre historique. Plein de surprises à la clef. Partage et convivialité garantis.
Jugez-en ! Depuis janvier 2019, la halle tropisme, grande friche culturelle et artistique, est tout à la fois un lieu de spectacles et de vie, un restaurant avec une programmation culinaire, un marché, un village collaboratif de plus de 200 entrepreneurs. Un éco-système réunissant des professionnels du champ des industries créatives et culturelles.
- La Halle Tropisme photo G.Hébert La Halle Tropisme photo G.Hébert
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4 000 m² disponibles, avec des espaces ouverts à tous. Grande scène, galerie d’expositions et de performances, espaces polyvalents, salles de réunion et de formation, pôle bien-être. Et pour les enfants, la station Trokids. Le tout associé à un café-restaurant imaginatif, avec son immense terrasse bien utilisée dans une région où le soleil n’est pas compté. Accueillant aussi bien une cuisine d’été, un jardin, un bus pour les enfants, un terrain de pétanque. Et même un poulailler ! Pas de problème pour garer voitures, poussettes, vélos et patinettes…
Evènements, animations régulières d’un éclectisme foisonnant et d’une créativité débordante, portés par la coopérative Illusion et macadam, centre de formation culture et création. Plus de 110 000 visiteurs en une année pour près de 400 manifestations culturelles. Un programme à la Prévert : festival d’inauguration ayant réuni 15 000 spectateurs, final de la marche pour le climat, festival Métropolisme sur la ville de demain… Mais aussi rendez-vous récurrents : brunch et bal du dimanche, ateliers de dessin du samedi, marché de producteurs locaux du jeudi… Ou encore : tango tropisme, conférences technologiques et ateliers d’architecture pour les petits, brasucades géantes, huîtres essentielles pour des apéros super iodés … Rien n’est exclu dans la programmation. Comme à l’époque où l’armée occupait ce terrain, aux beaux jours de l’Ecole d’Application de l’Infanterie, le père Noël descendra peut-être bientôt en parachute !
- La Halle Tropisme photo G.Hébert La Halle Tropisme photo G.Hébert
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Des rendez-vous sont organisés pendant la semaine portes-ouvertes. Pour découvrir activités, équipes et savoir-faire : télétravail, conception/fabrication numérique 3D, coworking, travail sur le textile, le bois, le plexi. Nombreuses propositions pour apprendre à faire soi-même. Deux visites sur réservation sont prévues le 7 octobre. A 11 h, les professionnels des industries créatives et culturelles découvriront les services de la Halle Tropisme et ses projets. A 14h30, le public fera connaissance avec ce tiers-lieu, son histoire, sa programmation et ses offres. D’autres rencontres plus ciblées sont annoncées le 6 et le 8. Mardi de 9h30 à 11h, Frühstück lab – petit déjeuner pro sur le thème : mieux accueillir les publics en insertion. Et jeudi 8/10 de 17h à 20h, on pourra faire son marché circuits courts.
Une occasion à ne pas manquer pour appréhender ce nouvel environnement social, venant de l’anglais Third Place. Où on peut entreprendre, travailler et vivre autrement.
Guy Hébert
Infos pratiques
La Halle Tropisme, 121 rue Fontcouverte, 34 000 Montpellier
04 60 04 08 10
Agenda complémentaire du 5 au 10 :
Le 5 à 20h, un spectacle de Mathilde Monnier et Olivier Saiollard, dans le cadre de Montpellier Danse.
Le 8, de 12h30 à 13h30, cross training avec la plateforme en ligne JYMIZ.
Le 9, de 19h à21h, un jeune vélomobiliste parle de Time for the planet : Sauver le monde par l’entrepreneuriat.
A Nancy, bienvenue chez les Majorelle !
Ce pourrait être un musée. Ce n’est qu’une maison particulière. Mais cette qualité constitue l’intérêt exceptionnel de sa visite car c’était l’objectif majeur de la rénovation de la Villa Majorelle, sur la période 2016-2022. Cette habitation, conçue et habitée par Louis Majorelle, artiste et industriel, un des principaux acteurs de l’Ecole de Nancy, constitue un véritable manifeste de l’Art Nouveau dans la capitale lorraine. S’il reste une dernière phase de travaux à réaliser en 2021-2022, où seront restituées la salle de bain et la penderie du 1er étage, l’ensemble est déjà remarquable.
Comprendre comment on est passé de la villa Jika construite en 1901-1902, nom rappelant les initiales de Jane Kretz, épouse de Louis, à la villa Majorelle d’aujourd’hui est essentiel. L’histoire du lieu commence en 1897. Louis Majorelle (1859-1926), ébéniste de formation, artiste-décorateur, ferronnier d’art et industriel nancéien fait construire ses ateliers sur un terrain qu’il vient d’acquérir près de la rue du Vieil Aitre. Souhaitant y adjoindre sa maison familiale, il confie les plans à Henri sauvage (1832-1932). Ce jeune architecte inexpérimenté se révèle d’une audace et d’une modernité qui le séduisent. Et le résultat enthousiasme ses contemporains.
- A Nancy la Villa Majorelle © photo G.Hébert A Nancy la Villa Majorelle © photo G.Hébert
- A Nancy la Villa Majorelle © photo G.Hébert A Nancy la Villa Majorelle © photo G.Hébert
- A Nancy la Villa Majorelle © photo G.Hébert A Nancy la Villa Majorelle © photo G.Hébert
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En 1902, Art et Décoration consacre un long article à cette « fantaisie savoureuse et spirituelle », selon Franz Jourdain, son auteur. Qui précise : « Le regard suit la montée de l’escalier, pénètre dans l’atelier par sa vaste verrière, devine l’intimité des chambres à coucher, s’arrête aux petites baies des cabinets de toilette, s’attarde aux dimensions étoffées d’une hospitalière salle à manger, inspecte à l’aise le vestibule […]sans prétention. De hautes souches afin d’activer le tirage des cheminées […], de robustes tuyaux de descente […], des auvents protecteurs, des balcons saillants, des consoles en bois rompant la rigidité de la pierre, […] ; des grès émaillés aux fulgurances fastueuses […] ; des menuiseries harmonieusement teintées ; des fers forgés sobrement étudiés […] ; tout à sa place, tout avec sa raison d’être, rien à ajouter et rien à retrancher ». Quant à la décoration et à l’ameublement, plusieurs artistes interviennent. Le céramiste Alexandre Bigot conçoit les grès flammés extérieurs et intérieurs, le peintre Francis Jourdain réalise les peintures décoratives de la salle à manger. Les vitraux des pièces principales sont l’œuvre du maître verrier Nancéien Gruber. Et, naturellement, Louis Majorelle crée le mobilier. De quoi constituer un édifice hors du commun, moderne et lumineux.
- Nancy la Villa Majorelle © Photo G.Hébert Nancy la Villa Majorelle © Photo G.Hébert
- Nancy la Villa Majorelle © Photo G.Hébert Nancy la Villa Majorelle © Photo G.Hébert
- Nancy la Villa Majorelle © Photo G.Hébert Nancy la Villa Majorelle © Photo G.Hébert
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Qu’est devenue cette maison d’artiste expérimentale et unique, avec le temps ? La mort de son propriétaire en 1926 entraine sa vente à l’Etat, en 1931. Peu de conséquences pour l’édifice. Aucun décor ne disparait lors de l’occupation du bâtiment par des services administratifs jusqu’en 2017. Le beau jardin est toutefois grandement amputé pour être loti, la crise de 1929 ne permettant pas de l’acheter dans son intégralité. La villa, classée en 1996 aux monuments historiques, est devenue, en 2003, propriété de la ville. L’intérêt suscité par les visites guidées proposées les week-ends, dès 2007, explique la volonté de Nancy d’entreprendre le chantier, aujourd’hui presque achevé.
La réhabilitation de la maison s’est appuyée sur l’état connu avant 1926, tout en respectant les contraintes structurelles. La plus spectaculaire et la plus esthétique transformation est la suppression du bow window de la façade nord. Un ajout qui dénaturait le travail d’Henri Sauvage. Pour l’intérieur, les illustrations de l’article de Franz Jourdain, l’album de famille des Majorelle et le mobilier vendu par les ateliers éponymes ont apportés de précieuses informations, même si des zones d’ombre demeurent.
- Tableau de Pierre-Alexandre Wille (1748-1821) © Villa Majorelle/Photo G.Hébert Tableau de Pierre-Alexandre Wille (1748-1821) © Villa Majorelle/Photo G.Hébert
- Le mobilier de la Villa Majorelle restauré © Photo G.Hébert Le mobilier de la Villa Majorelle restauré © Photo G.Hébert
- Une restauration exemplaire à la Villa Majorelle © Photo G.Hébert Une restauration exemplaire à la Villa Majorelle © Photo G.Hébert
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Reste que l’objectif de recréer un espace habité, vivant et émouvant, marqué par l’usure du temps est atteint. D’autant que le visiteur ne se sent pas contraint par un dispositif le mettant à distance de l’ameublement. Il marchera directement sur les parquets avec des sur-chaussures … Pour admirer un ensemble constitué de près de cent pièces de mobilier, peintures et objets d’arts du musée de l’Ecole de Nancy. Depuis 1983, celui-ci a fait l’acquisition d’œuvres provenant de la villa, mais aussi de pièces identiques. Pour les originaux, les meubles de la chambre à coucher, ceux de la salle à manger, la bibliothèque de l’entrée sont à remarquer. A repérer également le portrait de Camille Rose Majorelle par Emile Friant. Sans oublier des marines de Louis Majorelle et quelques peintures orientalistes de Jacques, son fils, exécutées au Maroc. Ainsi qu’une lampe Libellules Majorelle-Daum et un lustre Algues de Majorelle-Gruber…
Dès l’accueil, l’atmosphère est foisonnante et chaleureuse. Avec un décor où la monnaie-du-pape est déclinée sous toutes ses formes ... Symbole de prospérité et de bonheur. Il l’est déjà dans ce bain d’Art Nouveau exceptionnel. Bienvenue chez les Majorelle !
Guy Hébert
Ouverte du mercredi au dimanche de :
- Pour les visiteurs individuels, de 14h à 18h. Réservation obligatoire sur https://musee-ecole-de-nancy.fr
- Pour les groupes, de 9h à12h. Réservation sur resa.nancymusees@mairie-nancy.fr
Visites guidées possibles le dimanche à 11h
Applications de visite gratuites en français, anglais et allemand
Le phare de Cordouan espère ses visiteurs
Au large de la Gironde, l’exceptionnel phare de Cordouan poursuit une histoire de plus de 400 ans.
« Homme libre, toujours tu chériras la mer ». Et ses phares, est-on tenté d’ajouter au très beau poème de Charles Baudelaire. Surtout quand il est question du remarquable phare de Cordouan, à 7 km des côtes
girondines. Considéré comme la 8ième merveille du monde dès qu’il s’est illuminé en 1611.
Aujourd’hui, ce joyau architectural, attend un classement au patrimoine mondial de l’UNESCO. Avant cette décision imminente, précipitez-vous pour visiter « ce Versailles de la mer », de 67,5 m de haut, depuis sa surélévation sous le règne de Louis XVI. Sans le COVID, c’est en juin 2020 qu’un jury international, qui devait se réunir en Chine, aurait peut-être acté cette reconnaissance.
A la Toussaint, les entreprises qui poursuivent la restauration de la chapelle et de la chambre du roi reprendront possession du lieu. Et ce jusqu’en avril 2021, où Cordouan sera de nouveau ouvert au public.
Comment cette tour à feu polygonale de 16m de haut, construite par les anglais en 1360 est-elle devenue le phare des rois ? Et en même temps le roi des phares. Des affirmations justifiées par son histoire. En 1584, Henri III confie à Louis de Foix la reconstruction du phare qu’il poursuivra sous le règne d’Henri IV. Selon leurs volontés. Et avec des financements royaux. Pour en faire un temple dédié à leur gloire et au caractère catholique de la royauté. C’est le seul phare à posséder une chapelle. C’est aussi le seul à offrir un luxe d’ornements : marbre, boiseries, sculptures … Mourant en 1603, Louis de Foix ne verra pas la fin de son œuvre. L’architecte François Beucher l’achèvera en 1611.
Un autre artisan attachera son nom à Cordouan, l’architecte bordelais Joseph Teulère. Incarnant l’esprit des Lumières dans un ambitieux projet scientifique, technique et architectural. En 1786, sous le règne de Louis XVI, Il le surélèvera de 20 m. Puis les savants concevront de nouveaux systèmes d’éclairage. Y installant les paraboles de Lenoir et de Borda. A ces dispositifs, déjà remarquables au XVIIIe siècle, s’attaquera Augustin Fresnel, au début du XIXe siècle. Le célèbre physicien choisira Cordouan pour des expérimentations, en mettant en place ses appareils lenticulaires. Sous le Second Empire, le phare fera l’objet d’une importante restauration. Avec la poursuite d’innovations technologiques. Toujours habité, Cordouan vivra grâce au dévouement de ses gardiens. Guidant les navires dans les passes de la Gironde, depuis plus de 400 ans.
Rien d’étonnant que, dès 1862, il soit protégé au titre des Monuments Historiques. En même temps que Notre Dame de Paris. Tout aussi naturel aujourd’hui de vouloir l’inscrire au Patrimoine mondial de l’Unesco. Deuxième phare, et le premier en mer, après celui de la Corogne en Espagne, à prétendre à cette reconnaissance. A juste titre. Symbole du génie créateur humain et, en même temps, symbole des grandes phases de l’histoire des phares dans le monde. A la fois monument de pierres et monument littéraire. Inspirant quantité de textes, peintures et photographies, savants ou populaires. Ce roi des phares bénéficie également d’un environnement grandiose, perpétuellement changeant. De quoi impressionner les visiteurs depuis 1611, d’abord des spécialistes mais aussi tout public, surtout depuis le XIXe et l’apparition de la mode des bains de mer. Dès 1638, l’abbé Léon Godefroy s’était rendu à Cordouan, « cette tour fameuse et réputée pour la huictiesme merveille du monde, voire mesme la septiesme, sçavoir au lieu du phare d’Alexandrie » (1). Au cours du même siècle, Claude Perrault, frère de Charles, vantait ce « merveilleux édifice » (1). Ré-ouvert le 11 juillet dernier, les premiers touristes à le découvrir sont toujours aussi étonnés. Confiant spontanément :
« C’est un phare, mais finalement ça fait penser à un château ». Se dressant dans un paysage grandiose. Où la biodiversité de son plateau rocheux confère un nouvel intérêt. Cordouan, remarquable à tous égards !
A noter également, jusqu’au 1/11/2020, une exposition de photographies de Clément Chambaud, prises sur l’estuaire, à la lueur des étoiles.
Guy Hébert
(1) citations du livre de Frédéric Chasseboeuf, Cordouan-Roi des phares, 2011, Editions BONNE ANSE.
Comment aller au phare de Cordouan ?
Au départ du port de Royan et de Port Médoc (Le Verdon-sur-mer), des compagnies maritimes assurent la traversée et commercialisent les entrées au phare. 45 minutes de traversée.
Royan : www.croisierelasirene.com Port Médoc : www.vedettelabohème.com
Possibilité d’accéder au phare avec « La Galandaise de Croisières » qui affrète « Le CAPESTERRE », un voilier de croisière de 11m (un DUFOUR 375 GL de 2013). Pour neuf passagers maximum, au départ de Port Médoc : https://www.galantaise-de-croisière.fr . Ou avec son propre bateau …
Le musee de la Franc-maçonnerie en langue des signes
Des collections ouvertes à tous les publics
Depuis longtemps le musée souhaitait élargir son auditoire. Epaulé par la spécialiste, Julie Le Toquin le projet se met en place.
Dorénavant adaptées à tous les publics le Musée peut proposer un accueil et des visites guidées pour les personnes sourdes (près de 400.000 personnes en France) et les personnes entendantes pratiquant la LSF (langue des signes française).
Accueil en « LSF » (langue des signes française) les week-ends et des visites guidées en LSF chaque samedi à 10h00.
- Bijou du grade maçonnique de Rose-Croix, fin du XVIIIe siècle, laiton moulé Musée de la franc-maçonnerie (Coll. GODF), photo PM Bijou du grade maçonnique de Rose-Croix, fin du XVIIIe siècle, laiton moulé Musée de la franc-maçonnerie (Coll. GODF), photo PM
- Buste de la Marianne maçonnique Musée de la franc-maçonnerie (Coll. GODF), photo PM Buste de la Marianne maçonnique Musée de la franc-maçonnerie (Coll. GODF), photo PM
- Tablier de Voltaire Musée de la franc-maçonnerie (Coll. GODF) photo Ronan Loaëc Tablier de Voltaire Musée de la franc-maçonnerie (Coll. GODF) photo Ronan Loaëc
- Tapis de loge photo Ronan Loaëc Musée de la franc-maçonnerie (Coll. GODF) Tapis de loge photo Ronan Loaëc Musée de la franc-maçonnerie (Coll. GODF)
https://www.patrimoinedefrance.fr/paris/content/28-l-actualite-du-patrimoine.html?start=70#sigProId9b39f491d4
Les visites en LSF sont gratuites.
Cette nouvelle offre du musée complète la programmation estivale des visites guidées en français, organisées tous les samedis et dimanches à 15h00 (avec tous les aménagements nécessaires pour respecter les recommandations sanitaires).
Des visites en anglais ou en allemand sont également possibles pour des groupes et sur réservation.
Réservation obligatoire : evenementmuseefm@godf.org
Musée de la franc-maçonnerie - Siège du Grand Orient de France
16 rue Cadet
75 009 Paris
Tél : 01.45.23.74.09
Métros : Cadet (ligne 7) ou Grands Boulevards (lignes 8, 9)
Fouilles à Bretteville sur Odon
l’Institut national de recherches archéologiques préventives, l'Inrap engagé dans l’archéologie des conflits contemporains, vient d'achever une fouille préventive à Bretteville-sur-Odon dans le Calvados.
Un site fortifié allemand de la Seconde Guerre mondiale dans la Plaine de Caen
Instruite à la demande de la DRAC Normandie, l’étude du site de Bretteville-sur-Odon revêt un intérêt à la fois sur le plan patrimonial, en tant que vestiges de la zone arrière du mur de l’Atlantique, mais aussi sur les plans historique et archéologique, du fait de la destruction ordonnée par H. Goering des archives de la Luftwaffe à la fin du conflit.
L'opération n'aura pas été vaine car elle a permis de découvrir les vestiges d’un vaste ensemble défensif allemand de la Seconde Guerre mondiale, situé dans le périmètre défensif de l’aérodrome militaire de Carpiquet, pris par l’armée allemande puis devenu cible des bombardements alliés lors de la libération.
Cette fouille préventive offre pour la première fois l’opportunité d’appréhender l’organisation d'un site fortifié allemand dans sa globalité. Elle met en lumière le fonctionnement méconnu d'un des sites majeurs de la défense de la base de Carpiquet tout en dévoilant la vie quotidienne des soldats qui l'occupaient. Cet éclairage nouveau vient donc enrichir et renouveler notre perception de la plus vaste ligne de fortification jamais construite en Europe.
Un peu d'Histoire
- un site de la Seconde Guerre mondiale © Benoît Labbey, Inrap un site de la Seconde Guerre mondiale © Benoît Labbey, Inrap
- fouilles préventives © Benoît Labbey, Inrap fouilles préventives © Benoît Labbey, Inrap
- traces d'occupation allemande © Benoît Labbey, Inrap traces d'occupation allemande © Benoît Labbey, Inrap
https://www.patrimoinedefrance.fr/paris/content/28-l-actualite-du-patrimoine.html?start=70#sigProId8e598604ff
Un point d'appui allemand (1941 - 1944)
C'est un vaste ensemble fortifié mis en place par les troupes allemandes dès 1941. Rattaché à la Luftwaffe (armée de l'air allemande), ce site avait en charge la défense antiaérienne du secteur et la protection des installations stratégiques de Carpiquet. Il faisait partie d'un ensemble composé d'une vingtaine de sites d'importance variable qui ceinturait l'aérodrome.
Occupé successivement par différentes unités de la Flak (défense antiaérienne allemande). Il n'existe aucune source concernant l'aménagement du site et son fonctionnement. Les informations concernant l'armement en place sont peu précises.
Un site fortifié loin des standards du Mur de l'Atlantique
Bien que situé à plus de 15 km des côtes sableuses du Calvados, le site de Bretteville-sur-Odon faisait partie du Mur de l'Atlantique, qui avait en charge la défense des côtes de l'Europe occidentale. Contrairement aux autres constructions du Mur de l’Atlantique, les structures découvertes ici sont totalement dépourvues de béton armé.
Les matériaux employés mais aussi les techniques de construction mises en œuvre viennent bousculer et nuancer l'image d'un Atlantikwall infranchissable vanté par la propagande nazie.
Deux zones se distinguent clairement au sein du site. La partie sud présente des abris enterrés maçonnés en pierre calcaire tandis que le pôle situé au nord se limite à des excavations aménagées directement dans le substrat, dépourvues de maçonnerie.
Autour de ces fosses, identifiées comme des unités de vie ou de stockage, des dépotoirs particulièrment riches en mobilier (lits, vaisselle, flacons, et restes de repas) nous renseignent sur le quotidien de la garnison.
- © Benoît Labbey, Inrap © Benoît Labbey, Inrap
- © Benoît Labbey, Inrap © Benoît Labbey, Inrap
- © Benoît Labbey, Inrap © Benoît Labbey, Inrap
https://www.patrimoinedefrance.fr/paris/content/28-l-actualite-du-patrimoine.html?start=70#sigProIddefaffef06
Les combats de juin - juillet 1944
La fouille a également mis au jour plusieurs trous d'hommes attribuables aux troupes anglo-canadiennes. Ces abris excavés sommaires ont livré du mobilier guerrier discret mais révélateur : casques, éléments d'équipement et munitions tirées. Plusieurs structures ont également révélé des morceaux d'aluminium peints, pour certains très bien conservés. Ces fragments métalliques font directement référence à l'aviation, il est fort probable qu'un avion soit tombé à proximité immédiate de la partie nord du site de fouille. Lors de la remise en culture des parcelles, ces éléments métalliques ont été enterrés tout autour du site du « crash ». Il conviendra maintenant d'identifier ces éléments pour savoir s'il s'agissait d'un appareil allié ou allemand.
Un site à vocation défensive
Les traces des bombardements et les années de la Reconstruction
L'abandon du site par les soldats allemands au tout début du mois de juillet 1944 ne marque pas sa destruction. Les structures en creux restent visibles jusqu'en 1947 et ne disparaissent réellement qu'au tout début des années 1950 avec la remise en culture des parcelles.
La fouille a démontré qu'entre 1945 et 1950, le site de Bretteville a servi de dépotoir avant d'être définitivement nivelé.
En plus d'avoir servi à éliminer les éléments de défense du point d'appui tel que les réseaux de barbelés et les piquets de clôture, les vastes abris excavés ont accueilli les déblais consécutifs aux bombardements de la ville de Caen et de sa périphérie. Des habitations entières mais aussi des commerces détruits par les raids alliés ont été évacués dans ces fosses à ciel ouvert avec tout leur mobilier. La vaisselle brisée et fondue se retrouve mêlée aux carcasses tordues de véhicules mais aussi aux enseignes publicitaires des commerces.
Tous ces éléments parfois émouvants, à l'image de cette horloge qui s'est arrêtée au moment du bombardement, viennent compléter et documenter les années qui suivirent la fin des combats et la Reconstruction qui s'en est suivie.
Les traces des bombardements et les années de la Reconstruction
L'abandon du site par les soldats allemands au tout début du mois de juillet 1944 ne marque pas sa destruction. Les structures en creux restent visibles jusqu'en 1947 et ne disparaissent réellement qu'au tout début des années 1950 avec la remise en culture des parcelles.
La fouille a démontré qu'entre 1945 et 1950, le site de Bretteville a servi de dépotoir avant d'être définitivement nivelé. En plus d'avoir servi à éliminer les éléments de défense du point d'appui tel que les réseaux de barbelés et les piquets de clôture, les vastes abris excavés ont accueilli les déblais consécutifs aux bombardements de la ville de Caen et de sa périphérie.
Fouilles de Bretteville-sur-Odon
Aménageur : FONCIM
Recherches archéologiques : Inrap
Responable d’opération : Benoît Labbey, Inrap
L'INRAP participe à l’étude du patrimoine archéologique en amont des travaux d’aménagement du territoire et réalise chaque année quelque 1800 diagnostics archéologiques et plus de 200 fouilles pour le compte des aménageurs privés et publics, en France métropolitaine et outre-mer
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